L’APPRENTISSAGE AU CASVP : ENTRE BONNES INTENTIONS ET MAUVAIS COÛTS

L’administration devra « jouer toute sa partition » dans le soutien apporté aux jeunes en cette période de crise. « Cela passe par plus d’apprentissage », a déclaré aux député.es la ministre de la transformation et de la fonction publiques en mars dernier. « Mon enjeu », a dit la ministre, c’est d’« avoir une fonction publique exemplaire dans la politique que nous menons pour la jeunesse ».

De son côté, la maire de Paris entend mettre l’accent sur l’apprentissage, « révolution indispensable » qu’elle appelle à « développer très massivement » pour les jeunes après le bac. 

Nous l’avons compris : nos élu.es affirment régulièrement, haut et fort, les bienfaits et l’importance du développement de l’apprentissage. Mais quelle est la réalité au CASVP ?

Après ces annonces, on s’attendait à ce que l’apprentissage soit traité avec respect et de façon prioritaire, et qu’on lui assure tout l’appui financier requis.

On parle bien de l’avenir de jeunes. On parle bien de valeurs qu’incarne un employeur public comme le CASVP qui se doit d’être exemplaire face à l’enjeu de l’insertion des jeunes dans le monde du travail. 

Faut-il le rappeler, la formation professionnelle a toujours été porteuse d’enjeux sociaux et sociétaux qui dépassent le seul cadre de l’éducation. Les luttes pour scolariser les élèves, souvent d’origines populaires, ont été nombreuses.    

Or, au CASVP, on se demande encore comment concilier impératifs budgétaires avec les objectifs ambitieux qui ont été fixés par nos élu.es.

Résultat : nous avons appris que les éléments de rémunération des nouveaux apprenti.es (1ère année) ne pouvaient finalement pas être pris en compte sur le budget général. Décision prise au mois d’août appliqué dès le 1er septembre 2021. Des EHPAD n’ont pas pu confirmer le maintien de leurs demandes d’apprenti.es faites dès le mois d’avril, considérant qu’elles sont dorénavant financées sur le budget de l’établissement. La validation de ces demandes s’est faite sous réserve du gel d’un poste budgétaire par apprenti ! La belle affaire !

Ainsi, bon nombre d’apprenti.es ont vu leur contrat annulé « à la dernière minute » par des chefs d’établissement du CASVP.

Le CASVP, employeur public, du fait des missions qui lui sont confiées, se doit d’être exemplaire face à l’enjeu de l’insertion des jeunes.

Devant cette situation et cette attitude, l‘UNSA demande que la rémunération des apprenti.es soit prise en charge sur le budget général du CASVP et n’impacte pas les autres formes de recrutement en établissement.

L’UNSA demande un accompagnement budgétaire supplémentaire.