Tou.tes les professionnel.les de santé devront avoir reçu au moins une injection de vaccin contre le COVID mercredi prochain, 15 septembre 2021, sous peine de ne plus pouvoir exercer leur métier. La direction du CASVP a appelé à la fermeté dans l’application de la loi mais estime que les réfractaires sont peu nombreux (une vingtaine !!! chiffres du jour).
Moins d’une semaine avant l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale pour les agent.es concerné.es par cette obligation, tous et toutes devront avoir reçu au moins une dose de vaccin contre le COVID. Sans quoi ils.elles ne pourront plus exercer leur métier et pourront être suspendu.es et sans rémunération.
Au CASVP, 61 % des agents ont eu une vaccination vérifiée. « 61% des dossiers sont renseignés » (source RH du 07 septembre). Mais on sait que les statistiques de vaccination sont biaisées parce que tous les agents ne remontent pas l’information à leur employeur en temps réel, et parce qu’une partie des situations administrative s’avère compliquée (départ prochain à la retraite, détachement, congé, etc.).
Seules les agentes actuellement en congé maternité ou celles.ceux en arrêt maladie qui reviendraient après cette date pourront échapper à l’échéance du 15 septembre. Mais on rappelle aussi que l’obligation vaccinale est impérative et permanente. On ne peut pas « jouer la montre » pour s’y soustraire, ou temporiser jusqu’au 15 novembre en se plaçant en congés par exemple.
Il n’y aura pas d’exception à l’obligation vaccinale, sauf sur présentation d’une justification de contre-indication médicale ou d’un certificat de rétablissement. La suspension prononcée par l’employeur est applicable à compter de la notification à l’agent, et peut être retardée si l’agent utilise des jours de repos ou de congés. La date butoir suscite des préoccupations, notamment, aussi, parce que certain.es voudront que leur opposition au vaccin soit entendue.
La parole est légitime. À propos de la vaccination obligatoire des soignant.es, l’exécutif et le législatif ont préféré à la pédagogie la menace de la misère économique, professionnelle et sociale dans un délai record. La logique de la contrainte plutôt que celle de la conviction, de la nuance et de l’échange.
La légitimité peut se fonder sur le caractère déroutant de l’obligation vaccinale qui ne prend pas en compte les individualités, la singularité des personnes : l’agent.e au proche départ en retraite, l’agent.e aux prises avec des problèmes de santé et qui s’inquiète d’éventuels effets secondaires graves liées au vaccin ? L’agent.e bientôt en formation, quittant le secteur de la santé ? etc
L’UNSA n’a pas de compétence particulière en matière de santé, pas de défiance vis-à-vis de la vaccination, mais s’interroge sur la célérité de sa mise en place et la violence ressentie de ce fait par un certain nombre d’agent.es.
Alors, quel rôle pour un syndicat réformiste, respectueux du principe du droit à l’emploi, attaché à l’humain avant tout ? Notre position est claire : refuser la division, la simplification et la caricature du choix des agent.es. Vacciné.e ou non, un.e soignant.e reste un.e soignant.e et on lui saura gré d’être là en cas de difficulté de santé ! Vacciné.e ou non, un.e agent.e reste un.e collègue sur qui on sait pouvoir s’appuyer ! Défendre la solidarité des agents entre eux, et non œuvrer à valider une discrimination, une inégalité de traitement entre les un.es et les autres.
L’UNSA demande à ce que le CASVP fasse preuve d’humanité avec les agent.es en retard dans leur schéma vaccinal en cherchant et en proposant à ces dernier.es des solutions de conciliation, aussi nombreuses et pertinentes que possible.
L’UNSA est à l’écoute des agent.es vacciné.es et non vacciné.es.
