Les métiers du secteur social et médico-social comptent parmi les plus exposés aux risques psychosociaux. Prévenir ces risques est une nécessité pour garantir une qualité de vie au travail optimale et éviter l’usure, voire le burn-out. C’est bien là que se situent les vraies perspectives. La direction du CASVP aurait-elle décidé d’y renoncer, en modifiant les cycles horaires avec le même mépris des agent.es et de leurs représentant.es ?
Même s’il est difficile de quantifier avec précision les troubles psychosociaux du secteur social et médico-social, on sait que ce sont les métiers de l’aide et de la relation qui sont les plus exposés à ce genre de risques.
Des professions qui sont très majoritairement féminines. Or, il s’avère que beaucoup de femmes assument une double journée de travail, augmentant ainsi la portée de leurs implications.
Lorsque la prise en charge des problématiques n’est pas assumée, comme c’est le cas au CASVP, apparaissent des troubles comme le stress, l’anxiété, la perte de sommeil ou d’appétit, une dégradation de la santé physique (maladies cardio-vasculaires, pathologies d’ordre musculo-squelettiques, etc.) ou des comportements addictifs. Ces troubles peuvent aller jusqu’au burn-out, syndrome de l’épuisement professionnel.
Tout l’enjeu est bien la prévention qui permet d’objectiver les facteurs de risque, sans les nier ni les renvoyer à une problématique individuelle comme c’est le cas dans les établissements du CASVP.
Toute politique de prévention commence donc par un dépistage méthodique des risques. D’observer des points simples : le taux d’absentéisme, les mouvements de personnel, les accidents et les arrêts de travail, la qualité des relations sociales… Bien sûr, il n’est pas toujours aisé de connaître les raisons d’un arrêt de travail. D’où l’importance de créer un climat de confiance avec le personnel, a fortiori avec ses représentants !!!
Bien plus, ces démarches de réduction des risques doivent impliquer l’ensemble des acteurs.actrices d’une structure. Question de justesse du diagnostic.
Bien sûr, les cadres eux-mêmes ne sont pas épargné.es par les risques psychosociaux que la crise sanitaire a pu amplifier.
C’est pour tous ces métiers, plus particulièrement, qu’il faut réserver les efforts. La direction du CASVP préfère ne pas penser à tout cela.
Comment expliquer les énormes inconséquences de notre direction ? Le mécanisme de ses choix est assez clair : budgétaire, économique. Avec des arguments qui flattent des intérêts immédiats.
La grande équipe dans les EHPAD, le travail en 12 heures, c’est perturber en premier lieu la vie personnelle et familiale de nombreux agent.es.
Notre direction refuse de s’intéresser à la prévention et la qualité de vie au travail de ses agent.es, quoi qu’elle dise, cela semble se passer loin d’elle. Il s’agit de liquider la santé des agent.es.
C’est un jeu d’illusions avec les syndicats guidé par le principe de « la direction a toujours raison », où la réalité consiste à liquider le dossier et de feindre un dialogue avec les syndicats.
