Au cours des publications précédentes, nous cherchions à démontrer que la tendance qui domine la pratique dans les EHPAD est : 1° les cas de manquements aux obligations de certains établissements et 2° l’abus de déni de ces problèmes au niveau de la sous-direction, « Effacer l’historique » comme si de rien n’était.
Dans les demandes d’éclaircissements relatives à ces situations, jamais la sous-direction n’a consenti à trancher la question de façon claire ou non équivoque.
Nous constatons que certaines problématiques sont au cœur des difficultés rencontrées par les agent.es dans l’exercice de leurs fonctions. Le manque de personnel a déstabilisé les collectifs et les organisations de travail.
Mais l’UNSA a également mis en avant, à plusieurs reprises, des écarts de certains EHPAD du CASVP par rapport aux pratiques professionnelles acceptées dont on ne sait pas s’ils ont été faits par ignorance de la réglementation ou tout simplement par négligence.
Ainsi, nos alertes ont été multiples :
● Dans un EHPAD, les ASO et les aide-soignant.es doivent se détacher de leur service pour aller servir et débarrasser au restaurant, à la place des agents de cuisine. Des soignant.es qui souffrent déjà du manque de personnel, doivent, en plus, effectuer le service en cuisine ?!
● Dans des structures où nous sommes passés, nous avons constaté la présence des fiches de suivi de douche, de prises de température des réfrigérateurs, des mises à jour des plans de soins, des feuilles de régimes et habitudes alimentaires, des zapettes et ordinateurs en nombre, et dans d’autres RIEN !!!!!
● Il y a également des différences de fonctions d’un EHPAD à l’autre. Dans certains établissements, il y a des ASO au chevet, et dans d’autres des ASO hôtelier (qui ne devraient plus exister) qui se trouvent exercer également au chevet, donc double casquette. Ces agent.es hôteliers n’ont pas eu de tuilage ou de formation de base pour effectuer les toilettes partielles ou totales ; ce qui est une manière de les mettre davantage en difficulté et contribuer à adopter des mauvaises habitudes professionnelles.
L’UNSA rappelle que le CASVP a été pointé par l’ARS qui demande instamment que les ASO au chevet soient accompagné.es vers des formations professionnelles (AES ou AS), afin qu’il n’y ait que des professionnels qualifiés auprès des usager.es.
Nous demandons aux directions de déconstruire les mauvaises habitudes attachées à leur.s établissement.s pour que chaque agent.e en EHPAD puisse se concentrer sur ses missions premières, sans glissement de tâches, et remettre la personne accompagnée au centre de leurs fonctions.
Les changements de directeurs.directrices auxquels on a procédé cette année doivent permettre d’avoir un regard nouveau sur les méthodes et les outils de travail au sein des établissements. Des réunions de directeurs.directrices et de cadres sont organisées mensuellement et doivent aider à obtenir l’uniformisation des pratiques de fonctionnement et l’échange d’information.
L’UNSA soutient les collègues dans leur quotidien de travail, et nous prenons le temps de nous rendre sur les différents sites pour pouvoir vous entendre et faire remonter les dysfonctionnements à l’administration.
