HEURES SUPPLÉMENTAIRES, CONTINUITÉ D’ACTIVITÉ EN EHPAD, SSIAD ET SAAD

Depuis le 20 décembre 2021, sur l’hospitalière, la rémunération des heures supplémentaires réalisées pendant l’épidémie du COVID-19 est MULTIPLIÉE PAR DEUX !! …. À l’heure où la direction du CASVP déplafonne le recours aux heures supplémentaires en raison du manque de personnel, l’UNSA demande à ce que ces mesures soient étendues à la territoriale et nous demandons pour les agents du CASVP des droits qui procèdent du principe incontestable de la juste rétribution du travail accompli.

Dans sa note du 11 janvier 2022, la direction du CASVP  indique que « par dérogation au protocole d’accord cadre ARTT et au règlement d’organisation du temps de travail en EHPAD, l’amplitude horaire de la journée de travail des agents volontaires des fonctions soin, alimentation et lingerie pourra être portée à 12 heures dont 10 heures de travail et 2 heures de pause prises en compte dans le temps de travail. »

Rappelant que le code du travail devra être strictement respecté, avec en particulier :

 Durée hebdomadaire de travail plafonnée à 48 heures (heures supplémentaires comprises), et à 44 heures sur une période de 12 semaines consécutives ;

 Repos hebdomadaire d’au moins 35 heures ;

 Repos minimal quotidien de 11 heures.

« Toutes les heures supplémentaires effectuées dans ce cadre dérogatoire au-delà de la durée prévue par le cycle de travail, sur demande de l’encadrement, seront rémunérées. »

Encore heureux ! Mais à quelle hauteur ? Alors que les leviers de mobilisation et de soutien aux soignant.es de l’hospitalière sont activés face à la nouvelle vague de COVID-19 : heures supplémentaires majorées de 50%, compensation exceptionnelle jusqu’à 2.000 euros proposée pour les professionnel.les qui n’auraient pas pris leurs congés payés, notre direction n’a absolument rien à proposer !

La direction du CASVP  demande à ce que les agent.es des équipes soignantes, au chevet et de cuisine du matin, dans les EHPAD, de ne « quitter leur service qu’avec l’accord express de leur encadrement, après vérification que le nombre d’agents présents de l’équipe d’après-midi est suffisant » !!!

Ainsi le fait de prendre de plein fouet les départs et l’absentéisme des personnels ne donne pas un permis pour utiliser de telles mesures coercitives.

Comme un « élastique » : on peut tirer dessus encore et encore, mais, quand on atteint le point de rupture, c’est trop tard.

L’UNSA demande à ce que les encadrant.es soient vigilant.es sur la fatigue psychologique et physique des agent.es car ce mode de continuité de service, avec cette obligation d’autorisation de quitter le service pour les agent.es du matin, aura des répercussions sur leur vie privée (garde d’enfant, temps de trajet, …) et sur leur santé dont l’employeur est responsable.