LE PARIS DE L’ACTION SOCIALE, L’ACCOMPAGNEMENT AUX CHANGEMENTS : VIDE OU NÉANT ?

« L’ACCOMPAGNEMENT AUX CHANGEMENTS » ? Des outils de communication autour du projet du PARIS DE L’ACTION SOCIALE, des propositions de management supposées régénérer le monde de l’Action sociale ; en fin de compte, un catalogue qui n’a rien de stimulant !

En matière de réorganisation de l’action du CASVP et de la DASES, dans la perspective de devenir une importante Direction de l’action sociale de la métropole Paris, la « méthode de travail » consistait jusqu’à présent à toucher tour à tour tous les sujets et passer à un autre dès qu’ils devenaient brûlants. Avec cet accompagnement, on nous fait croire que tous les problèmes vont être abordés… et résolus, grâce à une série de propositions parée d’une belle présentation.

Mais quels moyens réels pour considérer les agent.es concerné.es ?

Le Paris de l’Action Sociale. Au départ, on nous dit qu’il en va de principes supérieurs : travailler mieux, ensemble, au service des parisiens et des parisiennes touché.es par des difficultés sociales.  

Pendant l’élaboration du projet, c’est plutôt la traduction d’une stratégie cynique ? d’un instinct ? (on ne sait pas très bien) qui conseille notre administration de laisser dormir les questions difficiles en attendant que le temps ait arrondi les angles.

Cet esprit d’opportunisme – selon  l’évaluation de l’UNSA – n’en aggrave pas moins l’absence de toute idée directrice qui est la grande faiblesse du projet et qui fait concevoir des doutes sur la qualité des résultats qu’il établira.

D’abord, l’UNSA a été frappée de la lenteur que notre direction a mise à s’occuper du sujet, à en aborder clairement, précisément les enjeux pour les agent.es.

Comme si la direction du CASVP n’ose aborder véritablement le problème. Mais sait-elle ce qu’elle veut ?

L’UNSA sait, d’expérience, les difficultés que doivent affronter les SRH et les BPSQVT, BPRP (Bureaux chargés de la qualité de vie au travail) pour réaliser leurs missions ordinaires. Or, c’est par rapport aux agent.es, par rapport aux risques qu’elle leur fait courir que tous les problèmes devraient être envisagés et résolus. Avec ce fil conducteur, la réalité du terrain, on avancerait, et on ne risquerait pas de se « planter ».

Il ne faudrait pas croire que les agent.es des CASVP d’arrondissement, des services centraux fusionnés, et tous les autres collègues, ne s’aperçoivent pas de cette incertitude. L’UNSA est déjà sollicitée tous les jours par nombre d’entre elle.eux confronté.es à l’absence de solutions efficaces pour régler leurs difficultés au quotidien.

Dans ces conditions, comment appréhender sans inquiétude ce catalogue de bonnes intentions et d’outils théoriques pour « l’accompagnement aux changements liés au Paris de l’action sociale » ?

Toutes les organisations syndicales s’étaient opposées au projet, certes en raison du flou, de l’ambition démesurée, de problème éthique, mais assurément du fait du constat des moyens gravement sous dimensionnés.

L’UNSA prévient les agent.es : vous pourriez être accompagné.es (guidé.es, soutenu.es) par… « des cafés, des newsletters, des flash info, une expression ouverte et sécurisée de demande de soutien, des ateliers d’échanges de pratiques managériales … », bref, de la poudre de yeux, une communication « scolaire » à faible portée.

Le Paris de l’action sociale exige de la transparence et des moyens budgétaires et humains, aussi bien pour accompagner les évolutions qu’il entraine que pour le faire vivre au quotidien. 

C’est ce qu’éprouvent  les agent.es .

Pour l’UNSA, on n’y est pas. Renoncer à répondre à ces exigences finit par devenir une violence institutionnelle. Et la violence institutionnelle ne peut être une politique de ressources humaines.