ENCADRANT.ES SDSPA : UNE NÉCESSITÉ D’ÊTRE RECONNU.ES

Comme nous l’avons déjà souligné, si le CASVP veut déployer des ressources et de l’énergie pour développer son attractivité, il a tout intérêt, d’abord, à conserver le personnel en place en le fidélisant « physiquement », en l’impliquant davantage et en prenant des décisions informées le concernant. L’exemple des encadrant.es de la SDSPA en est une bonne illustration.

Nous l’avions déjà mis en évidence : plusieurs facteurs expliquent la moindre attractivité des postes sur les services aux personnes âgées du CASVP :

● La mauvaise image des métiers du grand âge, ● le dispositif de progression de carrière et les niveaux de rémunération au CASVP sont jugés insuffisants au regard des autres types d’établissements, ● les conditions de travail dans les EHPAD et le SSIAD perçues comme très difficiles, ● les modalités de régulation de l’absentéisme, ● le manque de soutien et de cohésion internes …

INSTALLER UN MANAGEMENT DE PROXIMITÉ, INTRODUIRE DES FORMES D’HORIZONTALITÉ DANS L’ORGANISATION HIÉRARCHIQUE.

DU CÔTE DES PROFESSIONNEL.LES ENCADRANT.ES, le CASVP ne cesse d’éprouver des difficultés dans le recrutement, mais aussi dans le maintien en fonction.

Les raisons légitimes qui ont été exprimées avec force au travers de nos interventions sur site sont :

● Un régime indemnitaire moins favorable (par rapport à l’APHP par exemple), ● le non-paiement des heures supplémentaires, ● les difficultés à prendre des congés, ● l’absence de rémunération des congés non pris, ● les horaires à rallonge, ● le manque de reconnaissance pour les encadrant .es en poste, ● la « claque » des quatre badgeages alors qu’ils.elles fournissent un service continu pour une meilleure coordination durant cette période de pandémie …

À ce sujet, notre syndicat a été sollicité à plusieurs reprises concernant cette pause méridienne obligatoire pour les encadrant.es. Les cadres de santé, les cadres supérieurs de santé, les infirmier.es coordinateur.trices (comme les auxiliaires médicaux : psychologues, pédicures, etc.) sont sur le régime des horaires variables et repos fixes (sans contrainte d’heure d’arrivée ou de départ donc), et doivent badger quatre fois, avec une pause méridienne minimum de 30 minutes en dehors du temps de travail nous précise-t-on à la SDSPA.

L’UNSA maintient la revendication de la reconnaissance de cette continuité qui a toute son importance dans la situation de crise sanitaire et de la nécessité du lissage des pratiques entre établissements.

● Aucune valorisation des fonctions de la part de la SDSPA, ● une charge de travail plus importante avec le « jonglage » dans les plannings, ● les protocoles à réactualiser toutes les trois secondes, ● des documents de suivi à rendre pour hier, ● la gestion continue des équipes, et l’accompagnement des usager.es et de leur entourage pour préserver leur prise en charge …

En résumé, le manque de contact et de confiance entre les encadrant.es et la direction centrale, l’aveu maladroit de ne rien pouvoir faire côté sous-direction (il est difficile de se livrer avec plus de naïveté) répandent un doute sur l’efficacité et la solidité de méthodes qui, nous l’avons vu, supportent mal l’épreuve des crises que nous traversons dans les métiers du grand âge.

Il est temps de faire (ensemble) ce qui est si manifestement nécessaire.

C’est bien ici, sur ce type de dossier, « attractivité » et « fidélisation » que l’on attend la direction du CASVP.

L’UNSA ne cautionnera pas des décisions qui ne tiendraient pas compte de ces propositions et seraient a contrario des pistes pour affaiblir la fonction publique.