TOUT COMPRENDRE SUR LE PATHOS EN EHPAD

Il est toujours difficile pour le personnel d’un EHPAD sous pression d’appréhender le moment de la COUPE PATHOS de son établissement. On sait lui rappeler que le PATHOS permet de calculer la dotation budgétaire de l’EHPAD et peut (éventuellement) apporter plus d’effectifs et de moyens. Le Pathos Moyen Pondéré (PMP) aide en effet à mesurer les différents niveaux de soins demandés d’un point de vue plus global mais aussi de calculer le montant de la dotation budgétaire d’un établissement.

◦ Le modèle PATHOS en EHPAD permet, notamment, d’évaluer les niveaux de soins nécessaires pour la prise en charge des pathologies des personnes âgées.

◦ Outil de « coupe transversale », le PATHOS donne la « photographie » d’une population à un moment donné. Il est croissant du fait du vieillissement des résident.es et des pathologies psychiatriques de plus en plus présentes au sein des établissements d’hébergements.

◦ Le modèle PATHOS aide les professionnels de santé à mettre en place un programme de soins personnalisé et adapté aux besoins des personnes âgées placées en EHPADD’où la pression auprès des agents concernant la création et/ou la mise à jour des plans de soins qui demande du temps et des précisions.

◦ L’outil permet également d’identifier l’ampleur et la nature des soins nécessaires aux résident.es.

◦ Le PATHOS peut s’utiliser avec la grille AGGIR, autre outil utilisé pour déterminer le niveau de dépendance des personnes âgées.

Une fois les observations validées par un médecin désigné par le directeur général de l’ARS du territoire, les résultats sont utilisés pour le suivi des coupes AGGIR-PATHOS. Les données ainsi recueillies aident à effectuer une analyse au niveau national de l’évolution des besoins et des diverses pathologies rencontrées en établissements.

Le financement des EHPAD est complexe. Il repose sur trois sections tarifaires :

1. l’hébergement qui est payé par le.la résident.e, avec toutefois la possibilité d’une aide par le département,

2. les soins, financés par l’assurance maladie via les agences régionales de santé (l’ARS),

3. la dépendance relevant des départements.

Les EHPAD dépendent ainsi de deux autorités de contrôle et de tarification.

Les évaluations AGGIR et PATHOS, qui précèdent la négociation du Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens (CPOM), sont capitales puisque de leur validation dépend l’essentiel des forfaits « dépendance » et « soins », et en premier lieu le montant de la dotation GMPS (Groupe iso-ressources Moyen Pondéré Soins) de l’EHPAD, soit en d’autres termes le financement des postes d’aide-soignant.e, infirmier.e, aide médico-psychologique (AMP).

Dans le contexte de l’actuelle négociation du CPOM, les coupes PATHOS sont réalisées dans les EPHAD du CASVP sous la responsabilité du médecin coordonnateur de l’établissement. Il prépare les dossiers, les cotes, et les défend face au médecin valideur de l’ARS qui se déplace sur site. Le score obtenu détermine les moyens qui seront alloués par l’ARS pour le bon fonctionnement de l’établissement durant les 5 prochaines années. Plus ce chiffre est élevé plus le budget sera conséquent.

L’évaluation et le suivi médical des résident.es par l’équipe soignante de chaque établissement est donc indispensable afin d’obtenir des moyens supplémentaires pour améliorer la qualité de vie au travail des soignant.es et la qualité de vie de nos ainé.es La phase actuelle est donc complexe pour les soignant.es, c’est une transition qui peut éventuellement permettre à terme de renforcer les équipes, ou non.

La signature du nouveau CPOM avec l’ARS étant prévue à l’automne 2022, les résultats des coupes PATHOS menées actuellement au sein des EPHAD du CASVP auront bien un impact sur les recettes de soins, mais uniquement sur le budget 2023. Néanmoins, pour l’UNSA, la démarche CPOM est discutable parce qu’il n’est pas garanti que les moyens humains puissent être en adéquation avec les objectifs fixés par les financeurs sur la durée.