En 2017, la SDIS s’engageait à mener une étude sur l’attribution de la NBI aux agent.es des services de gestion, conjointement avec les Ressources Humaines et la direction générale. Cinq ans après, ironie du sort, comme le dit une collègue de la gestion : « La NBI, on en parle toujours, elle ne vient jamais ».
On conçoit que les agent.es des services de gestion s’en indignent ! Sur une question qui concerne à la fois la confiance entre agent.es et employeur et le respect du principe d’égalité, les emplois des services de gestion, dont la responsabilité spécifique et la technicité sont incontestables, restent ignorés de l’administration…
Rappelons la règle : conformément au principe d’égalité, l’administration doit traiter de la même manière tous les agents occupant les emplois correspondant aux fonctions ouvrant droit à la NBI et qui comportent la même responsabilité ou la même technicité particulière, lorsque la NBI est versée dans la limite des crédits disponibles, ce qui est le cas au CASVP.
L’administration a bien accepté d’intégrer des amendements présentés par les syndicats (en l’occurrence par l’UNSA et FO), mais a cependant restreint le périmètre d’attribution afin d’en circonscrire les coûts.
Ainsi, parce que l’administration s’est limitée à la stricte harmonisation avec les métiers Ville (dans le cadre de la fusion), la totalité des emplois des services gestion du CASVP est exclue une nouvelle fois de son versement.
NOUS AVONS INTERPELLÉ PAR COURRIER LA DIRECTION GÉNÉRALE ET LA SDT (SOUS-DIRECTION DES TERRITOIRES, ex-SDIS) AFIN D’INTÉGRER CES AGENT.ES DANS LE PÉRIMÈTRE DE LA NBI.
Est-il nécessaire de rappeler que le service gestion est l’interface des Établissements Parisiens des Solidarités (EPS), un relai entre les services centraux du CASVP et les usager.es des établissements : budget, travaux au sein des établissements, facturation des usager.es, états des lieux d’entrée et de sortie des résident.es et bien d’autres points… la liste de leurs taches est extrêmement longue (voir fiche jointe).
AUCUN DOUTE QUE LES CONDITIONS D’OCTROI DE LA NBI SONT REMPLIES :
– La PÉNIBILITÉ : Le métier est très exigeant. Le gestionnaire doit faire face à des dizaines de procédures, aux résident.es difficiles, aux familles, aux décès et aux sentiments divers qu’ils génèrent, aux situations de Diogène, aux studios infestés (blattes, punaises), aux inventaires de studios insalubres, aux résident.es en perte d’autonomie, à celles.ceux affecté.es par des troubles du comportements, souvent agressifs…
– La RESPONSABILITÉ : malgré l’encadrement hiérarchique supérieur, la responsabilité du bon fonctionnement des établissements repose en général totalement sur les encadrant.es et bien sûr les gestionnaires pour la bonne prévision et la bonne exécution budgétaire, la gestion locative et la valorisation des taux de remplissage, l’encadrement des gardiens, la réactivité face à toute situation urgente et pour répondre aux demandes très variées des résident.es, des collègues, des services centraux, des tiers extérieurs.
– La TECHNICITÉ : les services gestion sont certainement l’un des services qui utilisent le plus grand nombre de logiciel ou application métier : Astre, Actarus, Wininvest, Resta+, FRE, Piaf, la GED. Plates formes CNAV et CNRACL… Les services gestion développent également une technicité particulière en matière financière et en matière de travaux, cette dernière n’étant pas normalement de leur ressort.
– Une obligation de disponibilité pour l’ACCUEIL du PUBLIC et des prestataires afin de répondre aux multiples questions, extrêmement diverses, touchant à des sujets du quotidien (ex : travaux, entrée en résidence, livraisons…), ou parfois bien délicats (décès, etc.)…
L’UNSA DEMANDE À LA DIRECTION DE LA DSOL, DU CASVP, UNE REVALORISATION DE LA RÉMUNERATION DES AGENT.ES DES SERVICES GESTION AU TRAVERS DE L’OCTROI DE POINTS DE NBI.
