PLUS DE 1 100 POSTES NON POURVUS AU CASVP

Même si les collectivités locales s’administrent librement, la tendance forte de destruction de l’emploi public impulsée par l’État peut avoir des répercussions sur les orientations locales en matière d’effectifs. Au CASVP, quelques indicateurs nous incitent à renforcer notre vigilance : l’étude des tableaux des effectifs fait apparaître un écart très inquiétant entre les emplois budgétés et les emplois pourvus. Plus de 1 100 postes n’étaient pas pourvus au CASVP en mai 2022, soit un taux de vacances de 17,66%. Un niveau qui n’a jamais été atteint.

Ce que l’UNSA constate tout d’abord, et regrette, c’est qu’à mesure que la Ville de Paris s’est chargée de plus de projets de transformation ambitieux, son bilan social est de plus en plus sorti du champ visuel des agent.es et de leurs représentant.es.

Voici cependant l’état des lieux, par filière, que vous retrouvez dans le compte-rendu des délibérations du CA (Conseil d’Administration) du 27 juin 2022 sur votre IntraParis.

Vous pouvez constater comme nous qu’aucun secteur n’est épargné.

Même si pour certains corps spécifiques, comme le secteur médico-social, les difficultés de recrutement qui se jouent également au niveau national – manque d’attractivité des postes – peuvent expliquer ce phénomène, le constat est global. Et il est incontestablement celui d’un défaut de recrutement. Quoiqu’il en soit, cette situation a des incidences lourdes sur le fonctionnement des services, la charge de travail des personnels, leurs évolutions de carrière, et le service rendu aux usager.es. Une clarification sur les missions prioritaires est donc nécessaire.

Ce problème de fond, dont les impacts sont multiples, sera au centre de l’action de l’UNSA en exigeant l’ouverture de postes supplémentaires aux concours, les promotions internes correspondantes et une politique indemnitaire attractive, ceci afin de pourvoir les vacances de postes.

Dès le mois de juin, l’UNSA revendiquait l’ouverture de discussions avec la Sous-direction des Ressources.

L’UNSA, totalement engagée sur cette base revendicative, refuse l’austérité, la précarisation, le démantèlement et l’asphyxie des services publics et continuera à dénoncer des mesures aussi injustes qu’inefficaces. Ce que nous remarquons aussi, c’est que le CASVP, en refusant le dialogue et l’écoute des représentant.es du personnel favorables à la négociation, joue un jeu dangereux dans une période où les agent.es connaissent des difficultés grandissantes de vie et de travail.