INDEMNITÉ TÉLÉTRAVAIL : LA VILLE DE PARIS TROP LOIN DU COMPTE !

L’administration parisienne a présenté ses propositions d’augmentation de l’indemnité télétravail aux trois organisations signataires de l’accord de juillet 2021 : l’UNSA, la CFDT et l’UCP : une revalorisation de 15% de l’indemnité journalière à l’image de ce qui va être proposé à l’État, soit 2,88 € par jour au lieu des 2,50 €.

Alors que notre organisation syndicale demandait a minima un alignement de cette indemnité sur celle versée aux agents de l’État :

2,50 € par jour pour un plafond de 220 € annuel actuellement,

2,88 € par jour pour un plafond de 253 € au titre d’une année civile pour 2023.

La proposition de la ville de Paris creuse encore l’écart avec les agent.es de la Fonction publique d’État, puisqu’elle ne change pas le montant du plafond qui passerait juste à 138,24 € au lieu de 120 €.

L’indemnité télétravail versée à l’État sera bientôt deux fois supérieure à celle de la Ville.

À ce rythme, l’écart continuera toujours de grandir.

Pourtant le Conseil de Paris, par la délibération 2021 PP 118 du 14 décembre 2021 a octroyé aux agent.es de la Préfecture de police les mêmes conditions indemnitaires qu’aux agent.es de l’État ! LES MÊMES ÉLU.ES NE PEUVENT-ILS DONC PRENDRE LES MÊMES DÉCISIONS ?

Pour quelle raison les agent.es de la Ville de Paris et du CASVP doivent-ils rester les parents pauvres du télétravail ?

Nous estimons que les gestes posés par la municipalité sont scandaleux et inacceptables. Alors que l’inflation, notamment des prix de l’énergie, atteint des sommets, la Ville de Paris refuse de faire un geste significatif pour ses télétravailleur.ses.

De plus, les agent.es à l’horaire variable, celles.ceux qui ont été le plus durement touché.es par l’augmentation du temps de travail, sont également celles.ceux qui ont le plus fréquemment recours au télétravail et qui se voient donc encore une fois pénalisé.es.

L’UNSA est favorable au télétravail qui améliore la conciliation entre vie personnelle et vie professionnelle en diminuant le temps de transport et a toujours voté, depuis 2017, les délibérations le concernant. Mais il est temps d’indemniser les télétravailleur.ses de la Ville et du CASVP à un juste niveau.

L’UNSA a demandé, avec les autres organisations signataires, à être reçues rapidement par Monsieur Guillou.

La Ville ne considère le télétravail que comme un coût. Injuste et inéquitable, telle est la position de la Ville de Paris au regard du télétravail de ses agent.es. L’UNSA demande plus de respect et une réelle augmentation du montant de l’indemnité télétravail.