LOGEMENT DES AGENTS PUBLICS : DÉBUT D’UNE CONCERTATION

Nous l’avons déjà mentionné, les agents publics qui éprouvent des difficultés pour se loger décemment sont de plus en plus nombreux et c’est particulièrement vrai dans les zones dites « tendues » comme l’Île-de-France. L’envolée des prix du marché immobilier et des loyers a contribué à l’augmentation de la précarité sociale et exclu les plus vulnérables d’entre nous de l’accès au logement de droit commun.

À la Ville et au CASVP, de nombreux.ses agent.es sortant d’école ou stagiaires sont obligé.es de reporter le bénéfice de leur concours ou de démissionner faute de trouver un logement.

À la Ville, le cautionnement locatif n’étant pas assuré par l’employeur, les agent.es aux plus faibles rémunérations sont contraints de faire appel à leur cercle familial, quand celui-ci peut bien sûr assurer ce cautionnement. Dans le cas contraire, la solution de logement disparaît.

Au niveau national, une concertation sur la thématique du logement des agents publics vient de débuter. L’UNSA fait pression depuis des années sur les gouvernements successifs pour qu’il soit recherché de manière urgente des solutions durables à ce problème.

L’UNSA considère que la politique de logement des agent.es doit s’articuler autour du court, du moyen et du long terme. Celle-ci doit concerner toutes les formes de logement. 

SUR LE COURT TERME :

 L’indemnité de résidence (l’IR) a été mise en place dans la fonction publique pour tenir compte des variations du coût de la vie selon les zones géographiques. Elle est versée à tout agent public, fonctionnaire ou contractuel.le, et est égale à un pourcentage de son traitement brut.Son montant dépend de la résidence administrative de l’agent.e.

Au CASVP, plusieurs taux s’appliquent : • 3% à Paris en en région parisienne (zone 1), • 1% dans la zone 2 (à Saint-Vrain, 91, par exemple), • 0% en zone 3 (à Villers-Cotterêts).

Le dispositif semble être devenue obsolète, à la fois du fait de son montant trop modeste et de son zonage daté. Seul le gouvernement peut faire une proposition de modification de ses règles.

Pour l’UNSA, un toilettage du texte est indispensable, car compte tenu du nombre élevé de postes vacants au CASVP, l’IR peut constituer un bon levier financier d’attractivité.

 La mobilisation de nouvelles solutions de logement temporaire est nécessaire.

 Réserver un quota plus important de logements sociaux réservés en priorité aux agent.es de la Ville.

 Pour l’UNSA, une solution de cautionnement locatif doit être assurée par l’employeur.

SUR LE MOYEN ET LONG TERME :

Les agent.es de la Ville et du CASVP doivent pouvoir bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour l’accès au logement, de l’entrée dans la fonction publique jusqu’à la sortie. La mobilité géographique doit être mieux accompagnée. Pour l’UNSA, c’est une condition indispensable à l’attractivité, la fidélisation et la valorisation des agents publics. Ces axes de progrès doivent se concrétiser via une large concertation au niveau national avec les organisations syndicales. L’implication de l’UNSA sera très forte.

D’emblée, l’UNSA demande à la ville et à notre direction la présentation d’un bilan des actions entreprises en matière de logement. L’UNSA soutiendra la création de solutions innovantes  répondant aux besoins des agent.es, comme le logement transitoire capté sur le marché privé, la colocation,  …. Nous vous ferons des rapports réguliers sur l’avancement des projets.