PRIMES ET REVALORISATIONS : »PLUS QU’OUBLIÉ.ES, NOUS SOMMES IGNORÉ.ES »

Certaines catégories de professionnels du médico-social restent pour l’heure exclues des mesures du Ségur de la santé. Les négociations se poursuivent. Elles s’inscrivent dans deux temporalités différentes, les premières engageant des politiques et mesures au niveau national, les syndicats signataires UNSA, FO et CFDT poursuivent ces négociations pour une nouvelle extension du Ségur, les secondes au niveau de la Ville, qui s’ouvriraient aux organisations syndicales issues des élections professionnelles de décembre, qui auront donc mandat pour négocier, soit en 2023.

Se référant à des propositions émises par Monsieur GUILLOU, Mesdames FILOCHE et LEVIEUX, l’UNSA se réjouit que les négociations entre la Direction et les représentant.es des personnels se fixent des objectifs plus ambitieux que les propositions qui avaient été faites en juin dernier, qui certes allaient au-delà du Ségur, mais qui restaient totalement illisibles. L’incohérence et l’incompréhension ont rendu légitimes la frustration et le mécontentement de bon nombre d’agent.es. 

Aujourd’hui, la proposition de la Ville : « une augmentation de l’indemnité mensuelle de fonctions, de sujétion et d’expertise (IFSE) », nous interroge.  Elle sera « examinée en concordance avec les échéances budgétaires 2023 de la Ville et du Centre d’Action Sociale ».

Les métiers du CASVP sont une réalité hétérogène. La nécessité de favoriser des négociations qui prennent en compte cette diversité est pour nous essentielle. Elle ne concernera pas seulement la situation des agent.es de la restauration sociale. L’UNSA défend depuis des mois une mesure d’équité, nécessaire pour maintenir l’attractivité des métiers du secteur et dénonce la communication maladroite de la Ville.

Il  y a urgence à agir pour les métiers du lien, du social, ceux encore exclus du Ségur, dans leur ensemble.

Pour l’UNSA, la ville doit prendre l’engagement ferme de procéder à une revalorisation indemnitaire de l’ensemble des agent.es, singulièrement des moins bien loti.es, pour garantir à chacun.e un amoindrissement de l’entaille – devenant au fil des mois blessure ! – causée par l’inflation à son pouvoir d’achat.

Pour ce faire, la somme de 189 euros – qui est désormais devenu un symbole fort de reconnaissance dans l’esprit de nombreux agent.es – doit pouvoir servir de repère pour organiser la mise en œuvre de cette revalorisation.

L’UNSA a conscience du fait que la ville souffre depuis quelques temps d’une tension budgétaire qui invite à ne pas avoir une politique salariale généreuse. Néanmoins, gérer ses dépenses est aussi un choix politique qui indique les priorités de la Municipalité.

Si l’écologie a bonne presse auprès de l’exécutif parisien, si l’accueil et l’accompagnement des plus modestes et des plus vulnérables l’a tout autant, l’UNSA peut convenir partager ces engagements, mais  …en aucun cas un engagement moral ne peut suffire : il faut l’accompagner de moyens suffisants. Or, la première ressource de la Ville, ce sont ses agent.es qui  mettent en œuvre la politique municipale. Les reconnaître passe aujourd’hui par la revalorisation indemnitaire.

L’UNSA est engagée dans le soutien des agent.es à cet effet et saura être exigeante cette fin d’année, et à l’entrée de 2023, avec d’autres syndicats, pour gagner le combat de la reconnaissance  indemnitaire, de l’égalité de traitement entre les agent.es.