LES OUBLIÉS DU SÉGUR : CE QUE L’UNSA VEUT

Lors du rendez-vous du 18 novembre dernier, l’UNSA a formulé ses observations concernant l’extension du Ségur 189€ à tous et toutes les agent.es exclu.es du dispositif. La Ville a choisi de ne pas répondre aux demandes légitimes des organisations syndicales. L’UNSA avait demandé à la direction de faire le choix « de ne pas accorder son attention uniquement au secteur de la restauration sociale ». Nos revendications se portant sur L’ENSEMBLE DES AGENT.ES DE LA DSOL OUBLIÉ.ES. L’ensemble des agents car il ne s’agit pas, par l’effet des vases communicants, de déshabiller untel pour habiller Paul.                                                    

Pas de mesure géné­rale : Monsieur GUILLOU, adjoint à la maire de Paris chargé des ressources humaines, le 18 novembre dernier : « les 189  dont sont exclus 1 500 agents ne relèvent pas de la Ville mais du gouvernement ».

Le ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées, Jean-Christophe COMBE, le 20 septembre 2022, a coupé court à tout geste de l’État pour répondre à la demande de reconnaissancedes exclu.es du Ségur.  « Il n’y aura pas d’extension des 189 € aux personnels administratif et technique, même si je n’ignore pas l’importance de ces métiers pour faire fonctionner les établissements sociaux et médico-sociaux ». « Les employeurs doivent prendre leurs responsabilités ».

Il est évident que les plus grands défis à relever aujourd’hui touchent l’ensemble des agent.es et ne peuvent être relevés par un seul syndicat. Face à ces problèmes, il est nécessaire que nous menions des actions concertées et conjointes fondées sur une entente commune. Le pouvoir d’achat est la question clé.
En fait, la CGT a fait cavalier seul depuis des mois et pratiqué de la politique politicienne aux dépens des agent.es. La fierté syndicale doit céder la place à une coopération rationnelle.

Quant à l’UNSA, elle a regretté - c’est ce qu’elle a exprimé à l’administration - que « la grève est devenue la norme ordinaire du dialogue social ». Alors que depuis l’annonce du Ségur, comme à chacune de ses versions, l’UNSA a eu à défendre l’idée d’ouvrir des discussions avec l’administration sur son application, plus largement sur le pouvoir d’achat des agent.es – cela s’appelle le dialogue social. Nous ne croyons pas que la grève soit l’outil de revendication de base pour aborder  les  problèmes rencontrés. Défendre le droit de grève est une nécessité, sans jusqu’au-boutisme, sans nuire aux agent.es

Ce ne sont pas les revendications qui posent problème - nous y souscrivons pleinement pour les agent.es de la restauration - mais le fait qu'on s'en serve pour détourner l'attention d'autres questions, alors que la position de l’UNSA est très claire : l’attribution du CTI, le complément de traitement indiciaire, pour l’ensemble des métiers de la DSOL, pas uniquement pour la restauration collective. Le combat se mène au niveau national. L’UNSA, comme FO et la CFDT, y est engagée très activement. Dans l’attente et parce que la nécessité est d’améliorer le régime indemnitaire de toutes et tous, prioritairement des oublié.es du Ségur, l’UNSA a quitté la première réunion de négociations, en l’absence de propositions écrites de l’administration concernant l’ensemble des agent.es. Nous reviendrons à la table des négociations en tant que force de proposition concernant le pouvoir d’achat et l’attractivité des métiers.