À la DSOL, de trop nombreux postes se retrouvent non pourvus ou pourvus tardivement. L’explication avancée par notre administration est celle défendue au niveau national – d’un côté, le nombre élevé de départs à la retraite ; de l’autre, la faible attractivité de certains métiers sociaux ou médico-sociaux considérés comme pénibles ou faiblement rémunérateurs. La Ville, le CASVP, expriment très clairement une incapacité à générer la mobilité professionnelle et à fidéliser sur certains métiers, tant en externe qu’en interne.
Même si des efforts sont faits par notre administration pour pourvoir les postes non occupés, on sait toutefois que la stabilité budgétaire recherchée par notre municipalité exige une politique de rationalisation des dépenses publiques, et donc une logique implacable d’économie des moyens.
DES CHIFFRES
La subvention de fonctionnement versée par la Ville de Paris constitue une recette importante pour le budget du CASVP. Son montant était de 377,9 millions d’euros en 2021.
Côté dépenses, au CASVP, elles se sont élevées en 2021, au global, à 621,9 millions d’euros, et la masse salariale représentait environ 45 % de ce montant total.
Le principal défi, vous l’aurez compris, consiste à trouver un équilibre entre le volet opérationnel, en assurant la continuité de service via les effectifs présents sur le terrain, et l’aspect financier (via la maîtrise de la masse salariale).
Ainsi peut-on lire dans le Compte Administratif de l’exercice budgétaire 2021 du CASVP : « Le CASVPpoursuit ses efforts de maîtrise de la masse salariale par la recherche d’efficience dans l’organisation des services soit par ajustement des ressources humaines à l’activité soit par des réorganisations territoriales »,
LES CONSÉQUENCES POUR NOUS, CÔTÉ TERRAIN
De nombreux postes restent inoccupés sur de longues périodes. On doit « faire mieux avec moins ». Ce que vous nous rapportez lors de nos rencontressur le terrain.
Faute de personnel en nombre suffisant dans les EHPAD et au SSIAD, la continuité du service et de certains soins ne pouvant plus être garantie, les équipes et les directions des établissements du CASVP sont placées dans des conflits éthiques permanents. Rupture du contrat vis-à-vis des personnes accompagnées et de leurs proches. Rupture d’un lien de confiance entre l’usager.e et le CASVP qui s’était forgé progressivement.
L’UNSA demande fermement depuis plusieurs mois une plus grande transparence sur les données relatives au personnel. Le dernier bilan social présenté aux organisations syndicales remonte à 2019 ! Cet engagement de notre direction, tout en servant d’appui aux thèmes de discussions proposés par l’UNSA, l’organisation des EPS, les effectifs/métiers, les conditions de travail en EHPAD, au SPASAD et en CH … génèrerait également un renforcement de la confiance, et constituerait ainsi une base solide pour développer et faire évoluer les relations avec les représentant.es du personnel. Tout est à bâtir… avec l’UNSA. Et dans le cadre d’un dialogue social solide !
