LE BUDGET, UN ENJEU MAJEUR POUR LE CASVP

Pour l’UNSA, la situation financière du CASVP est un point d’attention. Appelée à supporter la revalorisation de la valeur du point d’indice, les mesures Ségur et l’augmentation du prix de l’énergie, l’UNSA s’interroge : quelles mesures budgétaires de compensation ont été mises en place à la Ville et comment dans ce contexte préserver le pouvoir d’achat des agent.es ?

Pour bien appréhender la santé financière du CASVP, voici tout d’abord, de manière agrégée, les dépenses et recettes portées aux comptes sur les trois derniers exercices :

 Dans la section de fonctionnement, les trois des principaux blocs de dépenses obligatoires sont :

1/ les aides sociales (43%),

2/ la masse salariale (38%)

3/ les dotations aux amortissements (5%).

Leur pilotage budgétaire est primordial.

→ La principale source de financement ou de recette du CASVP est la subvention octroyée par la Ville de Paris (+ de 80% du budget général) ; ce qui créé naturellement une dépendance forte.

En 2022, suite à l’adoption de la dernière décision modificative, elle s’établissait à 384 M €.

 Dans la section  d’investissement destinée à financer les projets qui visent à acquérir ou à créer des biens durables (bâtiments, équipements…) ou à réaliser des travaux d’aménagement ou de rénovation.

Le patrimoine immobilier du CASVP est très important, son ancienneté moyenne très élevée.

Son maintien en bon état constitue un enjeu important, en particulier pour maintenir la qualité de l’accueil des publics. 

Le montant moyen annuel du budget de travaux et d’équipement est  45 M €.

→ Au CASVP, les subventions qui permettent de financer les projets d’investissement proviennent principalement de l’ARS (Agence Régionale de Santé), de la CNSA (Caisse Nationale de Solidarité pour l’Autonomie), de la DRIHL (Direction Régionale et Interdépartementale de l’Hébergement et du Logementet la Ville de Paris.

L’année 2022 est une année de transition qui a vu la création de la direction des solidarités, associant au sein d’une même organisation le CASVP et les services sociaux de la Ville ; chaque budget est demeuré distinct bien entendu.

Dans ce nouveau cadre, l’objectif est de maintenir le niveau des aides et des prestations assurées par le CASVP.

L’exercice 2022 a été marqué par une augmentation des dépenses, toutes ou partie reconduites en 2023 : notamment celles dues à l’envolée du coût des fluides, de l’alimentaire, des matériels informatique… (avec la difficulté d’anticiper les évolutions futures) et aux mesures gouvernementales en faveur des salaires de la fonction publique : revalorisation de la valeur du point d’indice de 3,5%, ainsi que les mesures Ségur.

Quels points de vigilance à court terme ?

Sur la partie fonctionnement : notamment préparer les réformes applicables au 1er janvier 2024 : nouveau référentiel budgétaire et comptable M57 et  passage du secteur des résidences autonomies en budget annexe.

Sur la partie investissement : à l’horizon 2024, chaque budget annexe devra disposer de sa propre section d’investissement impliquant un important travail de déconsolidation du bilan du CASVP.

Faute d’un financement suffisant de son budget, comment le CASVP peut répondre à l’exigence de qualité, de proximité et d’accessibilité des services publics parisiens ? L’UNSA tient à rappeler ses attentes dans le cadre de l’urgence liée à l’inflation, pour l’ensemble des agent.es de la Ville, hors travaux à venir au niveau gouvernemental sur les perspectives salariales. Il faut sans tarder ouvrir des chantiers structurels indispensables à l’avenir de notre service public : attractivité, parcours professionnels et rémunérations. Tout cela avec les agent.es, c’est-à-dire dans le cadre d’un dialogue social efficace et constructif, basé sur l’écoute et la réactivité. De toute urgence.