AGENT D’ADMISSION EN EHPAD, UN MÉTIER POLYVALENT ++

À la DSOL, des tâches spécialisées, disjointes, sont désormais réalisées par un même agent. Cette addition de tâches déjà existantes, ou leur élargissement, affectent de nombreux.ses agent.es sommé.es de prendre en charge une part plus importante de travail et d’être flexibles, ce qui entraîne un épuisement professionnel et un stress intense. C’est la situation rapportée par les agent.es d’admission des EHPAD qui doivent constamment maintenir des normes de qualité élevées tout en jonglant avec plusieurs gestes simultanément.

« Quand tout repose sur un seul agent, l’enjeu est lourd. On se sent seules », « prises dans une spirale »

En plus de coordonner l’ensemble du processus d’admission, de la gestion des dossiers des résident.es (les demandes d’APL, le traitement des inventaires et des successions, les demandes de protections des majeurs, … les relances sur les ressources opposées que la Trésorerie principale ne suit pas avec attention, des situations souvent difficiles), diverses tâches sont venues s’ajouter à la commande et à la fiche de poste initiale, dont :

  • Le traitement des demandes d’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie),
  • La récupération des impayés (l’UNSA s’interroge sur l’imputabilité de cette tâche : le partage des missions entre le CASVP en tant qu’ordonnateur et la Trésorerie du CASVP en tant que comptable).
  • Et bientôt, le travail de la Régie auquel on les prépare.

Alors que les agents d’admission ne sont ni agents instructeurs, ni comptables, ni huissiers !

Elles supportent : des tâches supplémentaires, une augmentation de la charge de travail due à une réduction d’effectifs, l’évolution constante des exigences légales, et, d’autre part, des échéances serrées, du travail isolé, une pression : « lorsque vous portez seule la responsabilité de l’échec sans avoir vraiment eu la maîtrise des moyens pour atteindre l’objectif fixé ».

Nous l’avons dit, les conséquences qui découlent de cette situation de grande pression sont l’épuisement physique, le stress, la démotivation, l’érosion de l’éthique professionnelle – prendre des raccourcis pour répondre aux attentes – ce qui entraine un turn-over au sein des services et compromet forcément la qualité du service public.

Il en va également de la santé au travail de nos collègues… « Avec un nombre d’heures de travail dépassant largement celui autorisé ».

Ce que nous constatons, c’est une asymétrie entre l’évolution des missions et la gestion des ressources humaines qui manque de cohérence et de réflexion prévisionnelle. « On fractionne alors le travail en plein de morceaux et ça crée beaucoup de dégâts ».

Des pistes ont été proposées par la sous-direction de l’autonomie (la SDA), solliciter les travailleurs sociaux des EPS pour qu’ils.elles interviennent en EHPAD, mettre en place des stratégies pour soutenir les agent.es d’admission et les aider à gérer leur charge de travail …

L’UNSA pense que pour remédier à cette situation, la direction de la DSOL doit revoir le périmètre des missions, les objectifs et les attentes pour s’assurer qu’ils sont réalistes.

Les agent.es veulent que « la réalité de leur terrain soit connue et clairement évaluée, car aujourd’hui, un agent d’admission fait le travail de deux personnes ».

Les revendications de nos collègues agents d’admission sont entièrement justifiées. Il est évident que leur charge de travail ne correspond pas aux ressources qui leur sont allouées. L’UNSA apporte son soutien à nos collègues. Nous l’avons fait auprès du SRH, nous le ferons avec le souci constant d’être entendus et compris.