À compter du 1er mai 2023, l’indice minimum de traitement des agents publics des trois fonctions publiques (d’État, hospitalière et territoriale) est relevé au niveau du SMIC. Cette mesure permet d’éviter que certains agents touchent un salaire inférieur au minimum légal. Selon un décret paru au Journal officiel le 27 avril 2023, le salaire minimum de la fonction publique est désormais de 1 750,86 € bruts mensuels, soit l’indice majoré 361. Nos grilles indiciaires ont été actualisées. Cependant, malgré cette mesure, les agents publics restent confrontés à une situation préoccupante face à la forte inflation, qui a entraîné une augmentation des prix de 5,7 % en mars sur un an. Les 5,7 millions d’agents publics ont ainsi du mal à maintenir leur pouvoir d’achat, malgré une augmentation générale de 3,5 % accordée à l’été 2022, après des années de gel du point d’indice.
Il est important de souligner que l’augmentation de l’indice minimum de traitement ne résout pas la problématique du tassement des grilles de rémunération des agents de catégories C et B.
Ces dernières ont un point de départ commun, à savoir l’indice 361, avec les huit premiers échelons pour l’échelle C1 (12 ans à l’indice majoré 361), les cinq premiers échelons pour l’échelle C2 (5 ans), les deux premiers échelons pour l’échelle C3 (2 ans) et les trois premiers échelons pour l’échelle B1 (3 ans à l’indice majoré 361) !
La proximité des indices de départ des grilles de rémunération des agents des catégories C et B peut entraîner des inégalités salariales, où des agents ayant des qualifications, des expériences et des responsabilités différentes perçoivent le même salaire de départ.
Les grilles de rémunération des agents publics connaissent un tassement et une stagnation des rémunérations depuis plusieurs années, ce qui entrave le principe fondamental d’évolution de carrière.
Cette situation expose notamment les agents en début de carrière à une injustice salariale, où des agents ayant des qualifications, des expériences et des responsabilités différentes perçoivent le même salaire de départ et voient leur échelon évoluer sans que leur traitement indiciaire ne soit modifié.
La revendication légitime de l’UNSA pour la refonte des grilles de rémunération, régulièrement bousculées par l’indice minimum de traitement et le niveau du SMIC, est essentielle pour mettre fin aux actions de nivellement successifs.
Les salaires dans la fonction publique étant proches du SMIC, cela peut être un frein à l’attractivité de ces emplois pour les jeunes diplômés et les travailleurs qualifiés.
Face à cette préoccupation majeure, l’UNSA demande une revalorisation significative du point d’indice pour permettre une évolution des grilles salariales et garantir ainsi une juste rémunération pour tous les agents publics, assurant une progression de carrière juste et équitable.
Sans cette mesure indispensable, les grilles salariales risquent de stagner, perpétuant les inégalités salariales entre les agents.
Une revalorisation rapide et significative des traitements des agents publics est impérative pour faire face à la forte inflation et au manque d’attractivité de la fonction publique, garantir une juste rémunération pour tous les agents et justifier leur engagement dans le service de l’intérêt général. Il est temps de donner à chaque agent public une rémunération qui reflète ses qualifications, ses expériences et ses responsabilités pour garantir une évolution de carrière juste et une attractivité de la fonction publique.
