Depuis plus de dix ans, l’Accord national négocié sur la prévention des risques psychosociaux dans la Fonction publique impose aux employeurs publics de prendre des mesures réglementaires pour prévenir et combattre ce risque majeur. Ces mesures visent à réduire les exigences émotionnelles et les tensions au travail, tout en favorisant le dialogue et les échanges au sein des équipes, qu’elles soient locales ou centrales. Les administrations sont également tenues de produire des résultats concrets en matière de qualité de vie au travail, en impliquant les agents dans l’organisation et le contenu de leur travail. Quelle est la situation de la DSOL-CASVP dans cette démarche ?
Malgré les efforts déployés, le bien-être des personnels reste un défi majeur et permanent dans l’amélioration des conditions de travail et la promotion de relations professionnelles épanouissantes. Nous constatons avec regret que ces objectifs n’ont pas encore été pleinement atteints, en particulier dans certains établissements de la CASVP.
En envisageant l’avenir, il est essentiel d’accorder une attention accrue à l’épanouissement au travail, étroitement lié à la qualité de vie professionnelle, dans le but de renforcer la qualité du service public. Les recherches sur la motivation et la sociologie des organisations soulignent l’importance du sens du travail, de la position au sein de l’organisation, des relations de travail, de la reconnaissance et de la sécurité de l’emploi pour la motivation des employés. Il est donc impératif que l’administration, les employeurs publics et toutes les entités concernées agissent en fonction des besoins du personnel, en mobilisant les leviers mentionnés précédemment, afin de favoriser l’épanouissement des agents.
Lors du comité technique du 23 novembre 2021, l’UNSA a souligné l’urgence d’améliorer le bien-être et la satisfaction des agents dans plusieurs établissements du CASVP.
Parmi nos propositions, nous avons notamment recommandé la mise en place de moments de pause, tels que des journées ou des demi-journées de fermeture, afin de renforcer la cohésion, la reconnaissance et un sentiment d’appartenance. Le respect mutuel et le dialogue ont été identifiés comme des éléments essentiels pour améliorer la collaboration, des aspects souvent négligés dans de nombreux services et établissements. La directrice générale a assuré que ces propositions ne seront pas ignorées. Cependant, quels sont les prochains engagements à ce sujet ?
En attendant les initiatives de la direction générale, nous souhaitons saluer celle de l’EPS 6/14 qui prévoit d’organiser une journée dédiée au bien-être au travail le 25 mai. Cette journée sera ouverte à tous les agents du territoire, y compris ceux du SSP, du club pour personnes âgées, de la gestion, etc.
Elle est née d’une volonté partagée entre la direction locale de l’établissement, des agents volontaires et la municipalité d’arrondissement. Cette initiative a pu voir le jour grâce à l’émergence d’une culture de la bienveillance au sein de l’EPS, comme nous l’ont rapporté de nombreux agents.
L’administration, à travers le Service de la Prévention et de la Qualité de Vie au Travail (SPQVT), demandera à l’EPS 6/14 de fournir un retour d’expérience concernant cette initiative. L’objectif est de valoriser cette journée dédiée au bien-être au travail et d’envisager les mesures appropriées en cas de résultats positifs, afin de diffuser ces bonnes pratiques.
L’UNSA demande que ce genre d’initiatives soit mis en œuvre dans tous les établissements du CASVP, non pas dans le but de servir une stratégie de communication ou par ignorance des réalités du terrain, mais pour garantir la réalisation de la mission de service public que tous les agents accomplissent, dans l’intérêt général. Les ressources humaines sont une richesse précieuse qu’il ne faut pas négliger. Le respect, la reconnaissance, le sens du travail et la solidarité entre les équipes sont des aspects essentiels. Ignorer ces principes fondamentaux conduit à une impasse toxique. L’UNSA appelle la direction générale du CASVP, soutenue par les élus responsables de la DSOL, à relever le défi du bien-être au travail. Nous pouvons compter sur les agents pour soutenir ces propositions.
