Le rapport 2023 du Conseil d’orientation des retraites (COR) confirme une maîtrise des dépenses de retraites, avec un excédent pour 2022 qui se maintient en 2023. Il démontre également que l’impact de la récente réforme des retraites, bien que comptable, ne représente qu’une dépense de moins de 0,2 point du PIB (le Produit Intérieur Brut).
Cependant, ce résultat financier paraît faible en comparaison du coût humain qu’elle impose à de nombreux citoyens.
Ceux-ci ont bien saisi que cette réforme est autant injuste que punitive. L’augmentation de deux ans de l’âge légal de départ à la retraite et l’allongement de la durée de cotisation risquent d’exacerber la précarité et de dégrader les conditions de travail de nombreux travailleurs et travailleuses.
Le rapport du COR démontre ainsi l’importance d’agir en priorité sur les recettes.
En effet, d’ici 2070, l’écart entre dépenses et recettes devrait s’accroître, tandis que le volume des recettes pourrait diminuer d’au moins 1,6 point de PIB.
Bien que l’augmentation des recettes apparaisse nécessaire pour garantir la pérennité de notre système de retraites par répartition, l’option choisie de rehausser les durées de cotisations n’était pas la bonne réponse.
De nombreuses solutions existent, et l’UNSA les a régulièrement exposées :
- la lutte contre le chômage,
- l’amélioration du pouvoir d’achat par une augmentation des salaires et des traitements,
- la lutte contre les discriminations et inégalités professionnelles subies par les femmes tout au long de leur carrière,
- la mise en place d’une politique ambitieuse d’emploi pour les seniors,
- le conditionnement des exonérations de cotisations sociales,
- l’augmentation des cotisations patronales.
L’UNSA continuera à plaider en faveur de ces mesures, qui sont essentielles pour préserver notre système de retraites par répartition et pour promouvoir davantage de justice sociale.
