La sécurité des agents est-elle une préoccupation réelle pour la DSOL, ou n’est-elle qu’un autre effet d’annonce ? Qui mieux que les agents pour y répondre ? Pour ce faire, l’UNSA se tient à la disposition de chaque agent pour faire remonter leurs remarques et suggestions à la Direction Générale.
Suite à une réunion de dialogue social avec l’administration sur cette question, l’UNSA a remarqué que les sous-directions opérationnelles (SDA, SDT, SDILE, SDR) sont incapables de fournir aux syndicats un plan structuré de prévention et de sécurité, de protection des personnes et des établissements, et encore moins des procédures harmonisées entre les sous-directions sur le thème de la sécurité.
Il semble que les faits, parmi lesquels certains sont particulièrement graves, ainsi que les alertes soulevés par les syndicats depuis des années restent sans réponse, ou au mieux, sont traités au cas par cas par la DSOL.
L’UNSA regrette donc le manque de priorisation accordée à la prévention et aux actions curatives face à des situations concrètes de difficulté (agressions physiques, insultes, menaces, etc.) pour les agents. Cela est dans l’intérêt de tous et toutes, notamment des usagers. Car il est indéniable que l’accueil et l’accompagnement des usagers sont d’autant plus efficaces que les conditions de travail sont optimales pour tous.
L’UNSA considère la prévention comme un levier déterminant qu’il est possible de mettre en œuvre dans tous les établissements. Certaines directions locales et certains cadres intermédiaires ont d’ailleurs déjà des pratiques pertinentes en ce sens. Cette démarche, logique et sensée, peut s’appuyer sur diverses solutions, à condition d’allouer les ressources nécessaires et de prendre des décisions éclairées.
Contre toute simplification, l’UNSA reconnaît que la question de la sécurité ne peut être abordée de la même manière dans tous les établissements, même s’ils ont les mêmes missions.
En effet, la charge de travail, les conditions matérielles d’accueil, les ressources à disposition pour répondre aux besoins des usagers varient selon les territoires et les établissements.
À ces facteurs s’ajoute la stratégie directionnelle, locale, de management qui peut favoriser ou entraver la sécurisation des conditions de travail des agents. Autoritaire ? Pragmatique ? Bienveillante ?
L’UNSA exprime sa prudence alors que la F3SCT (la nouvelle formation spécialisée en matière de santé, sécurité et conditions de travail) se prépare à être réunie prochainement pour travailler sur le thème de la sécurité à la DSOL.
Les attentes des agents seront-elles enfin entendues et l’objet de vraies réponses ? Ce qui est sûr, c’est que l’UNSA s’engage pleinement pour que les paroles soient suivies d’actions suffisantes et durables.
L’UNSA met en garde la DSOL : sans une véritable réflexion sur la charge de travail que les agents peuvent soutenir, sans conditions d’accueil satisfaisantes pour les usagers, et sans moyens suffisants pour répondre à leurs besoins, l’engagement en matière de prévention et de sécurité restera limité. Le minimum attendu ne devrait-il pas être d’assurer un accueil et un suivi appropriés aux agents qui ont souffert ou qui souffrent de l’insécurité ? L’UNSA constate que même ce standard minimal est loin d’être respecté.
