LA PRISE EN CHARGE DES TRANSPORTS DES PROFESSIONNELS D’APRÈS-MIDI ET DE NUIT FACE AUX VIOLENCES URBAINES : UNE MESURE D’EXCEPTION NÉCÉSSAIRE

L’UNSA déplore vivement le manque de réactivité de l’Administration publique face à l’adaptation de son fonctionnement à la réalité qui s’impose à tous et toutes. Il est regrettable de constater que malgré les difficultés rencontrées par nos professionnels d’après-midi et de nuit, notamment en EHPAD, CHRS, en raison de l’interruption des transports en commun, aucune solution satisfaisante n’a été mise en place.

La situation décrite par nos collègues, à savoir celle où certains agents n’ont pas pu assurer leur poste de nuit faute de transport adéquat, est inacceptable. Les horaires de fin de service des agents (21h20) et l’arrivée de l’équipe de nuit (21h) ne correspondent pas à la disponibilité des bus et tramways, qui s’arrêtent à 19h30. Cette disparité place nos agents dans une situation précaire, les obligeant à trouver des solutions alternatives pour assurer leur retour à domicile.

Depuis la semaine dernière, les équipes ont dû bricoler et faire face à cette situation en puisant dans les ressources déjà présentes, mettant ainsi en péril la santé et le bien-être de nos professionnels. Il est important de souligner que les postes concernés connaissent déjà une tension en termes de recrutement, rendant cette situation encore plus préoccupante.

Nous demandons une fois pour toutes à l’Administration de mettre en place un protocole de flexibilité des horaires et de prise en charge exceptionnelle des transports lorsque des circonstances internes ou externes imposent des contraintes d’exception. Il est essentiel de reconnaître que la nature exceptionnelle d’un événement ou d’une mesure d’ordre public ne peut servir de prétexte pour laisser les agents se débrouiller seuls.

Le maintien d’un service public à flux tendu n’est jamais souhaitable, car il ne fait qu’accentuer les difficultés et compromettre la qualité des prestations fournies. La prévention par l’anticipation est une nécessité d’intérêt général, et il est de la responsabilité de l’Administration de mettre en place les mesures nécessaires pour garantir des conditions de travail optimales à nos agents.

Nous espérons sincèrement que cette problématique sera prise en considération et qu’une action concrète sera entreprise pour remédier à cette situation préjudiciable. Les résidents ne peuvent pas servir de variable d’ajustement, et il est de notre devoir de veiller à ce que nos agents puissent exercer leurs fonctions dans des conditions propices à leur bien-être et à leur efficacité. L’UNSA a envoyé un courrier à la Directrice générale de la DSOL pour exprimer cette demande.