Lors des récentes réunions au Conseil Supérieur de la Fonction Publique Territoriale (CSFPT) et au Conseil Commun de la Fonction Publique (CCFP), la question centrale était la rémunération des agents publics. Malgré des avancées dans le dialogue social, cette question demeure préoccupante, notamment pour 2024.
Mesures générales concernant la rémunération
Pour rappel, la rémunération indiciaire de l’ensemble des agents a été revalorisée de 2,5 % en moyenne, à travers deux mesures : une augmentation de 1,5 % du point d’indice déjà appliquée en juillet 2023, et une attribution de 5 points d’indice prévue pour tous les agents à partir de janvier 2024.
Malgré ces ajustements, déjà partiellement mis en œuvre, les représentants syndicaux estiment que ces mesures ne sont pas suffisantes pour répondre aux enjeux actuels, en particulier dans le contexte persistant de l’inflation.
Engagement de l’UNSA
Dans ce contexte, les représentants de l’UNSA Territoriaux au CSFPT ont activement participé à ces discussions. Ces dernières faisaient suite à des inquiétudes concernant des dysfonctionnements au sein du CSFPT.
L’UNSA a insisté sur la nécessité d’une concertation étroite avec les syndicats sur les initiatives affectant directement les rémunérations dans la fonction publique territoriale, mettant en avant son engagement continu pour des conditions de rémunération équitables et adaptées aux défis spécifiques rencontrés par les agents.
Point de tension au CCFP
Cependant, l’attention s’est rapidement concentrée sur le Conseil Commun de la Fonction Publique du 14 novembre 2023, où les organisations syndicales attendaient des réponses concrètes du ministre Stanislas GUERINI sur la rémunération des agents pour 2024.
Les syndicats, ayant déjà interpellé le ministre par courrier du 7 novembre, ont exprimé leur exigence de nouvelles mesures, en tenant compte de l’inflation soutenue et du besoin de revaloriser les carrières.
Face à cette demande, le ministre a indiqué que les mesures adoptées durant les dix-huit derniers mois étaient suffisantes pour couvrir l’année 2024, refusant ainsi de considérer de nouvelles mesures générales.
Cette position a provoqué une réaction forte des syndicats, qui ont manifesté leur désaccord en quittant la séance.
Ils ont dénoncé des choix jugés injustes, exacerbant la perte de pouvoir d’achat des agents publics et aggravant le décrochage des rémunérations dans la fonction publique.
La position ferme de l’UNSA
Cette situation met en lumière le fossé grandissant entre les attentes des organisations syndicales en matière de rémunération et les réponses du gouvernement, illustrant une tension croissante autour de l’attractivité et de la valorisation de la fonction publique.
L’UNSA, en prenant clairement position contre l’absence de mesures pour le pouvoir d’achat, souligne son engagement en faveur d’une fonction publique valorisée et équitable. Cette attitude résolue reflète la volonté des organisations syndicales de ne pas accepter passivement une année 2024 sans avancée significative pour le pouvoir d’achat des agents, renforçant ainsi leur rôle essentiel dans la négociation des conditions de travail dans le secteur public. L’issue de cette impasse salariale sera essentielle pour l’avenir de la fonction publique et le moral de ses agents.
