JO DE PARIS 2024, DSOL, LA DISCIPLINE À CHOISIR : HORS-SOL OU SAUT DANS LE VIDE ?

La réunion de dialogue social du 19 décembre 2023 concernant les impacts organisationnels et fonctionnels sur la DSOL durant les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) – une période s’étendant de mi-juillet à la mi-septembre 2024 – a permis aux syndicats de constater que notre Administration peine à saisir les notions d’anticipation, de prévention et de reconnaissance.

Cela est d’autant plus important alors qu’il s’agit de préparer un événement à forte portée symbolique et politique, en utilisant les spécificités de la DSOL, pilier des solidarités multiples de la Mairie de Paris pour les publics en difficulté, voire vulnérables.

L’approche de l’administration concernant le bien-être des agents et des usagers se révèle particulièrement défaillante sur plusieurs aspects, à l’approche des JO.

Pour les agents, plusieurs problèmes se posent :

Circulation et accès au lieu de travail :

Aucune information concrète n’a été communiquée à ce jour. L’administration attend les directives de l’État avant de proposer une politique adaptée. Pourtant, une circulaire du Gouvernement du 22 novembre 2023 recommande de limiter les déplacements et d’encourager le télétravail.

Pourquoi la Ville ne suivrait-elle pas ces recommandations ?

Télétravail :

Malgré la circulaire de novembre d’Élisabeth Borne encourageant fortement les administrations à maximiser le télétravail afin d’éviter l’engorgement des transports, aucune modification des règles actuelles n’est envisagée.

Cela implique que de nombreux services ne pourront pas recourir au télétravail pendant les vacances, en dépit des recommandations gouvernementales. L’UNSA questionne la pertinence de cette décision pendant l’été olympique.

Horaires de travail :

Pas d’aménagement prévu.

Heures supplémentaires :

L’administration envisage d’étendre les heures supplémentaires, au-delà des plafonds habituels, pour certains lieux en cas de difficultés de transport.

Cela concernerait notamment les EHPAD, CHRS, SPASAD, entre autres.

Mais quels autres services seront affectés ?

Congés et monétisation du CET :

La règle principale reste inchangée avec l’obligation de prendre 20 jours annuels de congé et la possibilité de placer le reste en CET relevé de 60 à 70 jours.

Un report de la prise de CA est possible jusqu’au 31 mars 2025.

De plus, en accord avec la circulaire de l’État, la monétisation de 10 jours supplémentaires sera exceptionnellement possible en 2024, avec un montant revalorisé.

Gestion des crises (canicule, incendie, etc.) :

L’administration n’a pas précisé les moyens qui seront déployés en cas de crise, compte tenu de la mobilisation pour les JO.

L’UNSA exige que la Direction de la DSOL présente un programme clair et anticipé sur la manière de soutenir ses agents pendant cette période olympique, afin de transformer cet événement en opportunité favorable plutôt qu’en une simple opération de communication aux dépens des agents et des usagers des services de la DSOL.