GESTION DES PRIORITÉS DANS LE SERVICE SOCIAL : L’APPROCHE DE L’UNSA

Face à l’augmentation de la charge de travail et à la nécessité de hiérarchiser les tâches, l’UNSA propose un guide pratique pour aligner les méthodes de gestion avec les réalités du terrain. Cependant, cette proposition se heurte à la résistance du Bureau des Services Sociaux (le BSS) de la DSOL, soulevant des préoccupations quant à la délégation des responsabilités pour les tâches perçues comme moins critiques.

L’UNSA insiste sur une approche collaborative, valorisant l’expertise des travailleurs sociaux pour faire face ensemble à ces défis.

Les fluctuations de charge de travail dans les EPS, exacerbées par des postes vacants, des absences non remplacées, une augmentation des activités et la complexité des tâches administratives, mettent les travailleurs sociaux sous une pression constante, augmentant le risque d’épuisement professionnel et d’erreurs.

Cette situation met en évidence l’importance d’une méthode qui respecte le professionnalisme des agents et leur capacité à prioriser efficacement.

En réponse, l’UNSA suggère l’élaboration d’un guide de priorités pour aider les agents dans leur prise de décision.

Toutefois, le BSS exprime des inquiétudes concernant une potentielle « déresponsabilisation » pour les activités jugées moins urgentes, soulignant l’importance du soutien managérial, particulièrement dans les moments de forte charge de travail.

L’UNSA réagit à ces préoccupations en mettant en avant l’importance de prendre en compte les expériences des agents, qui reflètent souvent une réalité quotidienne complexe, marquée par des demandes simultanées et exigeantes. Des situations comme le traitement des Informations Préoccupantes (IP) et la contractualisation du RSA peuvent rapidement submerger les travailleurs sociaux, surtout si la charge de travail excède leurs capacités d’absorption, aggravée par l’indisponibilité ou les désaccords avec la hiérarchie.

Ainsi, l’établissement de priorités claires devient primordial, nécessitant professionnalisme et soutien mutuel. Un guide de priorités offrirait un soutien significatif, permettant aux agents et à leurs encadrants de prendre des décisions plus sereines.

Ignorer les outils adaptés pour gérer les risques psychosociaux liés à la surcharge de travail aggraverait la situation.

L’UNSA réfute l’idée selon laquelle la direction de la DSOL pourrait transférer sa responsabilité sur les agents, soulignant la nécessité de reconnaître la complexité organisationnelle.

Bien qu’un guide de priorités ne soit pas une solution miracle, il représente une ressource précieuse, établissant une base pour des décisions éclairées et soutenues, favorisant une responsabilité partagée tout en respectant les obligations professionnelles de chacun.

L’expérience révèle qu’en présence de missions prioritaires qui dépassent les capacités d’un établissement, le partage des charges encouragé par le BSS entre les EPS démontre l’efficacité d’un système de priorités. Cela met en lumière l’importance d’assumer une responsabilité collective.

L’UNSA cherche à comprendre la perception des agents vis-à-vis de cette dynamique, interrogeant si la responsabilité devrait être vue principalement comme individuelle ou comme un effort collectif où chaque contribution est valorisée.

L’UNSA réaffirme l’importance d’une gestion efficace des priorités et de la charge de travail pour le bien-être des agents et l’amélioration de l’efficacité des services sociaux. Ces propositions ont été activement présentées à la SDT, démontrant notre engagement continu pour un équilibre dans la gestion des tâches.