TRANSPARENCE ET ÉQUITÉ DES PRIMES : L’UNSA EXIGE DES MESURES IMMÉDIATES

L’UNSA et d’autres syndicats insistent sur la nécessité d’une plus grande transparence dans l’attribution des primes au sein de la Ville de Paris et du CASVP. Les difficultés actuelles pour justifier les écarts significatifs de primes entre collègues, même à postes identiques, soulignent l’urgence de préciser les critères d’attribution pour garantir l’équité et renforcer la confiance parmi les agents.

En 2024, il a été constaté que certains agents ont bénéficié d’une augmentation de leur IFSE de 10 à 15%, tandis que d’autres n’ont vu aucune hausse, ou presque. Cette variabilité, sans explication transparente de la part de l’administration, suscite des interrogations et peut apparaître comme arbitraire.

Il est reconnu que des différences peuvent être justifiées par des facteurs objectifs et rationnels tels que l’ancienneté, l’assiduité, le parcours professionnel, ou l’engagement dans des missions valorisées par l’administration. Il est essentiel que ces critères soient clairement communiqués à tous les agents.

Dans le processus d’instauration du RIFSEEP, l’évaluation des postes selon une « cotation » basée sur les trois principaux critères de l’IFSE –fonction exercée, contraintes, expertise – pourrait contribuer à une meilleure compréhension du système.

L’UNSA rappelle que chaque carrière est unique, rejetant l’idée d’une uniformité absolue des primes. Reconnaissant que des différences justifiées peuvent exister, notamment pour les agents venant de contextes institutionnels plus avantageux ou ayant endossé des postes exigeants, l’UNSA met en garde en revanche contre  le risque de discriminations arbitraires. Maintenir une équité au sein des équipes est primordial.

Pour ces raisons, l’UNSA demande l’établissement d’un processus ouvert, incluant la création d’une commission de dialogue social pour l’actualisation régulière des critères de modalités de rémunérations.

Cette initiative rejoint les propositions de réforme de la fonction publique, qui prévoient des « négociations salariales annuelles » inspirées du secteur privé, où employeurs publics et syndicats définiraient au cours du premier semestre les ajustements concernant les rémunérations applicables l’année suivante.

L’UNSA rappelle ses recommandations auprès de l’Administration :

  • Communiquer clairement et par écrit les critères de valorisation du CIA et de l’IFSE à chaque agent, notamment lors de l’entretien d’évaluation.
  • En cas de variation importante, en référence au taux d’augmentation établi par la ville de Paris, informer chaque agent par écrit des motifs de modifications dont il fait l’objet.

L’UNSA dénonce toute pratique discrétionnaire dans l’attribution des primes, réclamant un mécanisme de recours transparent pour les agents. La tendance à se renvoyer la balle entre la Direction centrale et la Direction locale concernant la responsabilité des primes doit prendre fin.

Les décisions arbitraires, ainsi que l’opacité des stratégies managériales, doivent cesser pour assurer une gestion juste et équitable des primes. Les agents ont le droit de connaître et de comprendre la stratégie managériale de leur hiérarchie.

L’UNSA exige une réforme claire dans la gestion des primes pour assurer équité et transparence. En mettant l’accent sur le dialogue social et des critères de prime explicites, cette démarche cherche à instaurer une justice et une motivation accrues parmi les agents, contribuant à améliorer l’efficacité et l’intégrité de l’administration.