URGENCE – RÉÉVALUER LES CONDITIONS DE TRAVAIL POUR PROTÉGER LA SANTÉ MENTALE DES AGENTS

Une étude récente sur « l’impact de l’intensification et de l’autonomie au travail sur la santé mentale » révèle la nécessité d’ajuster les politiques managériales pour protéger la santé des travailleurs. Elle souligne l’importance de prendre en compte le bien-être psychologique dans l’organisation du travail.

Au CASVP, l’intensification du travail est caractérisée par des objectifs ambitieux et un manque de personnel.

Cela crée une pression constante pour les équipes qui doivent jongler entre les attentes des usagers et les délais d’intervention, malgré des moyens insuffisants.

Ce contexte accentue le risque de burn-out, de surmenage, et d’autres troubles liés à une charge mentale excessive.

Le rapport indique que l’autonomie professionnelle, si elle est bien gérée, peut protéger contre ces troubles mentaux.

Toutefois, au CASVP, où l’intensification des tâches est couplée à une réduction du personnel et un faible pouvoir de décision, la santé mentale des agents est particulièrement menacée.

Cette situation où les agents ont peu de contrôle sur leurs tâches malgré des exigences élevées, accentue le malaise et augmentent les risques psychosociaux. Nous l’avons constaté encore et particulièrement cet été dans les EHPAD.

Les risques sont souvent sous-évalués, une tendance préoccupante qui affecte surtout les groupes vulnérables, tels que les femmes, les travailleurs peu diplômés, et les seniors.

Pour y remédier, l’étude recommande une révision des pratiques existantes et la mise à jour du document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP).

L’UNSA exige que le CASVP prenne des mesures immédiates pour reconnaître davantage les risques psychosociaux et promouvoir l’autonomie comme élément central du bien-être au travail.

Les résultats montrent que, bien que l’intensité du travail ait des conséquences négatives, une autonomie bien encadrée peut avoir un effet protecteur, indépendamment de l’âge du travailleur.

L’autonomie et des conditions de travail adaptées sont essentielles pour la santé mentale. L’UNSA demande d’intégrer systématiquement ces aspects dans les stratégies de prévention des risques au CASVP pour créer un environnement de travail sain et équilibré, en particulier dans des contextes de pressions croissantes.