RENOUVELLEMENT DE L’AJPA : VERS PLUS DE FLEXIBILITÉ À PARTIR DE 2025

Dès 2025, l’allocation journalière de proche aidant (AJPA) sera soumise à d’importantes modifications. Ce soutien, précédemment limité à 66 jours par salarié, pourra désormais être accordé pour assister un autre proche, en vertu d’un décret publié le 6 juillet dernier. La nouvelle réglementation élargit la limite à 66 jours par personne aidée, au lieu de par salarié, avec un maximum de 264 jours cumulés au cours de la carrière.

Cette réforme a reçu un accueil favorable au Conseil d’Administration de la Caisse Nationale des Allocations Familiales (CNAF).

Toutefois, pour l’UNSA, ces ajustements restent insuffisants.

Selon l’UNSA, les limitations maintenues sont problématiques, surtout dans des situations où une seule personne nécessite un soutien prolongé au-delà des 66 jours alloués, comme dans le cas d’un parent perdant prématurément son autonomie.

L’UNSA défend la refonte du statut des proches aidants, afin de leur offrir plus de flexibilité pour concilier travail, vie personnelle et prévention de la désinsertion professionnelle.

Un statut juridique unique et moins dépendant de la situation du proche aidé constituerait une amélioration significative.

De plus, l’UNSA recommande la création d’un congé unique, indemnisé et flexible, capable de s’adapter tant aux situations d’aggravation soudaine qu’aux besoins d’accompagnement réguliers.

La mise à disposition plus large de l’hébergement temporaire et des accueils de jour est également jugée essentielle pour permettre aux aidants de se ressourcer suffisamment.

Le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) a récemment rappelé dans son avis sur le soutien à l’autonomie que les proches aidants ne doivent pas se substituer aux professionnels du secteur médico-social, actuellement en difficulté. Une loi de programmation d’orientation et de financement pour 2030 est préconisée afin d’organiser et de planifier des efforts financiers supplémentaires pour soutenir ce secteur vital.