Depuis des années, les agents font face à une pénurie persistante de médecins du travail. Cette crise a allongé les intervalles entre les visites médicales obligatoires, qui sont passées annuellement à tous les deux ans, et sont maintenant requises tous les cinq ans depuis 2017.
Cette réduction de la fréquence des suivis médicaux affecte particulièrement les travailleurs les plus exposés aux risques professionnels, notamment les agents travaillant de nuit (notre publication).
Leur droit à un suivi individuel renforcé s’est vu transformé en une simple visite d’information et de prévention.
Face à cette défaillance, les pouvoirs publics ont envisagé un plan d’action qui inclurait le recrutement de médecins étrangers et une révision du rôle des médecins du travail.
Bien que ces mesures prétendent optimiser les ressources, elles risquent surtout de réduire encore les suivis individuels renforcés et de diminuer la qualité des prestations médicales.
L’UNSA regrette vivement l’absence d’anticipation face à des difficultés largement prévisibles et reste préoccupée par des réponses incertaines et insuffisantes.
L’UNSA s’oppose fermement à toute réduction supplémentaire du suivi médical des salariés, et juge inacceptable de traiter la santé des agents comme une option facultative.
L’UNSA demande à être activement impliquée dans les discussions futures afin de garantir la protection de la santé des travailleurs.
La situation au sein de la Ville devient extrêmement préoccupante.
Avec l’annonce du départ imminent à la retraite de trois médecins du Service de la Médecine Préventive et l’absence de mesures concrètes pour leur remplacement, les agents sont exposés à un risque sérieux de se retrouver sans soutien médical adéquat, ce qui menace l’équité et le bien-être au travail.
De plus, la santé des médecins restants est compromise, ceux-ci s’épuisant à tenter de pallier les postes vacants.
Face à l’inertie de la collectivité parisienne, l’UNSA a proposé, lors du F3SCT du 19 septembre, l’embauche immédiate d’infirmières et infirmiers de pratique avancée en santé au travail pour pallier partiellement le manque de médecins du travail. Cependant, cette mesure, bien qu’utile, reste insuffisante.
Nous soulignons donc l’urgence de trouver des solutions à la fois pertinentes, adaptées et innovantes pour garantir le niveau de suivi médical nécessaire aux agents. Cette initiative incombe à l’administration, et représente une responsabilité directe pour la Maire de Paris.
C’est pourquoi l’UNSA enjoint l’administration à présenter rapidement, tant aux organisations syndicales qu’aux agents, ses propositions concrètes.
L’UNSA active son droit d’alerte face à la vacance croissante de postes qui va s’intensifier dans les trois prochains mois.
Nous exigeons de l’administration une réponse claire et des actions immédiates pour combler cette carence qui met en péril la santé et la sécurité des agents.
À l’UNSA, nous restons vigilants et pleinement mobilisés pour défendre le droit à un suivi médical de qualité pour tous les agents. Face au contexte tendu évoqué précédemment, nous encourageons les agents à nous contacter sans hésiter en cas de difficulté.
