Les agents en repos variable, notamment ceux travaillant de nuit, sont confrontés à une régression de leurs droits avec la nouvelle gestion intégrée dans Chronotime. Désormais, ils ne bénéficient plus de jours de repos supplémentaires (RS) lorsqu’ils travaillent la veille d’un jour férié, même si une grande partie de leur vacation se déroule sur ce jour.
Prenons l’exemple d’un agent qui commence son service à 21h le 10 novembre et termine à 7h le 11 novembre, jour férié. Avec les nouvelles règles, cet agent ne percevra pas de jour de repos supplémentaire (RS), contrairement aux dispositions antérieures qui reconnaissaient et compensaient ces heures.
Dorénavant, seul le fait de travailler intégralement un jour férié ou de reprendre une vacation ce jour-là permet d’obtenir un RS.
Cette modification représente des économies mesquines réalisées au détriment des agents, qui voient leur travail de nuit moins valorisé, malgré leur rôle essentiel dans la continuité du service public.
Par ailleurs, cette régression s’ajoute à un silence préoccupant de la part de notre direction concernant la revalorisation de l’indemnité horaire du travail de nuit (IHTN) et de l’indemnité forfaitaire pour les dimanches et jours fériés (IDJF), prévue par le décret et l’arrêté du 22 décembre 2023.
Malgré une demande claire de transposition des dispositions déjà appliquées à la fonction publique hospitalière, validée en instance par Madame Levieux en mai dernier, nous n’avons reçu à ce jour aucune réponse, ni de l’ARS ni de notre direction.
Cela témoigne d’une volonté de ne pas aborder dans sa globalité la question de la juste reconnaissance des agents, en particulier dans des conditions de travail difficiles.
L’UNSA dénonce ces pratiques et exige que les heures effectuées la nuit, y compris celles qui chevauchent un jour férié, soient reconnues de manière équitable.
Les agents ne doivent pas être victimes de coupes sur leurs droits, ni d’impératifs techniques liés à Chronotime et à son paramétrage.
La pénibilité du travail de nuit doit être justement compensée, d’autant plus que la santé au travail est un sujet plus que jamais prégnant. Alors que l’attractivité et la fidélisation des agents sont des enjeux majeurs, nous resterons mobilisés pour rétablir ces acquis et garantir des conditions de travail justes et respectueuses des droits de chacun.
