Le 22 novembre, des annonces importantes ont été faites par l’administration concernant les EHPAD, notamment la création de 110 postes supplémentaires et d’autres avancées significatives, comme le renforcement budgétaire et organisationnel. Ces décisions répondent à des revendications de longue date portées par la CGT, FO et l’UNSA.
La CGT revendique que ces avancées sont le fruit direct de la mobilisation des agents de l’EHPAD Payen les 4 et 5 juin 2024, à l’appel de leur organisation, et que cette action a contraint la Direction Générale à ouvrir des négociations.
Cette affirmation soulève cependant plusieurs questions :
Les décisions prises résultent-elles uniquement de ces mobilisations ?
- La création de 110 postes et l’engagement financier exclusif de la Ville sont présentés comme des succès liés à la mobilisation de Payen. Toutefois, aucune communication explicite de l’administration ne confirme ce lien direct.
Un processus déjà engagé ?
- Les annonces pourraient également découler de décisions anticipées par la Ville et le CASVP dans un cadre plus large de gestion des effectifs et des conditions de travail en EHPAD. Si tel est le cas, la mobilisation aurait peut-être accéléré, mais pas initié, ces engagements.
Une réunion ambiguë :
- Lors de la réunion du 22 novembre, la clarté des échanges et la reconnaissance du rôle de chaque acteur dans ces avancées ont fait défaut. Cette opacité alimente des interrogations sur le rôle précis des mobilisations et sur les mécanismes ayant conduit à ces annonces.
Les autres syndicats, qui ont également porté des revendications similaires depuis des mois, s’indignent face à une récupération qui pourrait minimiser leurs propres efforts.
Une question légitime se pose : les mobilisations de l’EHPAD Payen ont-elles été décisives ou s’inscrivent-elles dans un processus déjà en cours ?
La position de l’UNSA
En tant qu’organisation syndicale, nous saluons les avancées obtenues pour améliorer les conditions de travail en EHPAD. Cependant, il est essentiel que :
- L’administration clarifie le rôle exact des mobilisations et des négociations ayant conduit à ces décisions ;
- Une reconnaissance collective des efforts syndicaux soit faite pour éviter des divisions inutiles entre les organisations ;
- Les engagements pris se traduisent concrètement dans les faits, notamment en ce qui concerne les créations de postes et le renforcement des moyens.
Et maintenant ?
Nous restons mobilisés pour :
- Veiller à ce que ces promesses se concrétisent dans le tableau des emplois 2025 ;
- Défendre les revendications en cours, notamment la revalorisation du travail de nuit, des dimanches et jours fériés, ainsi que l’accès aux outils informatiques pour tous les agents ;
- Garantir que les annonces soient suivies d’actes, au bénéfice des agents et des résidents.
Les avancées sociales se construisent rarement par le travail d’un seul acteur. Elles sont le fruit de la mobilisation collective et des revendications portées par un ensemble de syndicats. Restons vigilants et unis pour défendre nos droits et améliorer nos conditions de travail !
