CASVP : PRIMES ET TRANSPARENCE, UNE OCCASION MANQUÉE

Le SRH a tranché. À la proposition de l’UNSA visant à accompagner les fiches de paie de décembre et janvier d’une lettre indiquant le taux d’augmentation appliqué à chaque agent dans le cadre de la campagne de primes en cours (CIA et IFSE), la réponse est sans équivoque : non. Pas de courrier direct aux agents. À la place, le cadre aura accès au tableau des affectations (attribution de primes) pour son équipe, avec la possibilité, pour lui, de communiquer ces informations… mais sans précision sur le contenu de cette communication. Qu’est-il censé transmettre ? Le montant, le taux ? Une comparaison entre collègues ? Tout cela reste dans le flou.

Cette décision soulève plusieurs problèmes majeurs :

  • Manque de clarté : Les agents sont privés d’une compréhension complète de la manière dont ils ont été « servis ».
  • Absence de recours : Impossible pour un agent d’exercer un recours éclairé sur les critères appliqués.
  • Opacité maintenue : La DSOL, les RH et la hiérarchie s’enferment dans une gestion opaque, propice à des décisions arbitraires, qu’elles soient favorables ou défavorables.

En pratique, cette approche complique particulièrement les relations entre agents et cadres, surtout en cas de désaccord.

Cependant, nous savons que certains cadres optent déjà pour une gestion plus transparente, informant directement leurs équipes. Ces pratiques méritent d’être généralisées et soutenues par des consignes précises de la direction.

L’UNSA, de son côté, avait proposé une mesure simple, gratuite et transparente, qui aurait permis à chaque agent de connaître, noir sur blanc, le détail des décisions prises à son égard.

Une initiative refusée par l’administration, qui semble privilégier le maintien d’une culture de l’opacité.

Une occasion de plus de diviser ?

Cette gestion opaque n’est pas sans conséquence. Elle alimente rumeurs, jalousies et incompréhensions entre collègues.

Les agents doivent se contenter des décisions prises « d’en haut », sans explications tangibles.

Ce mode de fonctionnement favorise une approche digne du « fait du prince », où l’arbitraire règne au détriment de la responsabilité et de la transparence.

L’administration continue donc à ignorer les principes fondamentaux que sont le respect, la reconnaissance et la confiance, préférant entretenir une distance méprisante avec les agents.

Pour l’UNSA, ce refus témoigne d’un double langage institutionnel : promouvoir des valeurs d’équité et de responsabilité en façade, tout en maintenant un système interne opaque et discriminant.

Cette situation met en lumière une problématique récurrente au sein de notre administration : le manque de transparence dans la gestion des primes. Pourquoi refuser des mesures qui renforceraient la confiance et la justice entre collègues ? Pourquoi maintenir une gestion discrétionnaire ? La transparence ne devrait pas être une option, mais un engagement concret de la part de la direction. Drôle de constat : à l’heure où un travail par la DSOL – et plus largement par la Ville – se fait pour permettre aux usagers de mieux connaître leurs droits et recours, la DSOL a choisi de continuer sa gestion des primes sur le mode discrétionnaire. Bravo !