Dans sa dernière édition de l’indice du moral des salarié.es, l’UNSA a interrogé les travailleurs, les agents, sur l’impact de leur activité professionnelle sur leur santé mentale. Principal enseignement de l’étude : une transformation des pratiques de management pourrait améliorer significativement la qualité de vie et les conditions de travail au quotidien.
Santé mentale au travail : un enjeu majeur
Selon cette enquête, 79 % des personnes interrogées déclarent que leur travail influence leur bien-être mental, dont 26 % de manière régulière.
Pourtant, près de 60 % estiment que leur employeur n’accorde pas suffisamment d’attention à leur santé mentale.
Ces constats sont déterminants pour notre société et le monde du travail. Parmi l’ensemble des pathologies, les troubles psychiques représentent le premier poste de dépense de l’Assurance maladie (23 milliards d’euros) et sont responsables de 35 à 45 % de l’absentéisme, selon Santé publique France.
Changer les pratiques managériales : une solution prioritaire
Lorsqu’il s’agit d’identifier des leviers d’amélioration, 41 % des salariés mettent en avant les méthodes de management, loin devant la question de la charge de travail (23 %).
Pour l’UNSA, ces chiffres confirment l’importance d’adopter des pratiques d’encadrement et d’accompagnement adaptées.
Les agents doivent être soutenus, écoutés, et placés au centre des organisations, avec la possibilité de s’exprimer sur leurs missions et leur environnement de travail.
Propositions de l’UNSA pour agir concrètement
Pour garantir une prise en charge effective de la santé mentale au travail, l’UNSA propose plusieurs actions concrètes :
• Renforcer les cursus universitaires des futurs dirigeants d’entreprises et d’administrations, en y intégrant des compétences en management bienveillant et en santé mentale.
• Reconnaître officiellement le bore-out* et le burn-out* comme maladies professionnelles, afin de mieux protéger les travailleurs et faciliter leur prise en charge.
• Inscrire systématiquement les risques psychosociaux dans le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), qui recense les dangers liés à chaque poste, tout en établissant des plans de prévention concrets et efficaces.
** Le bore-out, ou syndrome d’épuisement par l’ennui, découle d’un manque de sens dans les missions confiées, tandis que le burn-out est lié à un surmenage ou à une surcharge émotionnelle.
L’UNSA, au quotidien pour vous ! La santé mentale au travail, c’est une priorité, pas un privilège. Chaque jour, l’UNSA se bat aux côtés des agents du CASVP pour des conditions de travail dignes et respectueuses. Vos droits, vos besoins, nos actions : c’est Ensemble que nous ferons bouger les lignes !
