Chaque année, des centaines d’agents dépassent leurs horaires réglementaires. Ces heures supplémentaires, enregistrées dans Chronotime, ne sont ni récupérées ni rémunérées. Elles deviennent ainsi un « cadeau » fait à l’administration, malgré l’investissement personnel des agents.
Comme certains cadres le soulignent, à défaut de recevoir un treizième mois, ce sont les agents qui l’offrent à l’administration avec leurs heures excédentaires !
Face à cette situation, il est temps de demander une reconnaissance réelle et concrète de ces heures perdues.
Si la juste rémunération ou récupération de ces heures doit rester la priorité, une proposition complémentaire pourrait donner un sens à ces efforts : transformer ces heures excédentaires en une ressource solidaire pour soutenir des collègues en difficulté.
• Attribuer une utilité concrète à ces heures non récupérées : une solution solidaire
Ces heures pourraient être intégrées dans un mécanisme collectif pour bénéficier à des collègues confrontés à des difficultés personnelles ou professionnelles, comme :
• Des agents aidant un proche en situation de handicap ou de perte d’autonomie.
• Des parents d’enfants gravement malades.
Concrètement, cela pourrait fonctionner ainsi :
• Les heures excédentaires, enregistrées dans Chronotime, seraient converties en jours solidaires (par exemple, 7 heures = 1 jour).
• Ces jours seraient intégrés dans un pot commun solidaire, redistribué de manière équitable aux agents bénéficiaires.
Une telle démarche ne saurait remplacer la revendication principale de rémunération ou récupération équitable des heures supplémentaires, mais elle pourrait marquer un premier pas vers une reconnaissance collective et solidaire des efforts des agents.
Cela permettrait :
• De reconnaître officiellement les heures travaillées et non récupérées.
• De donner un sens à ces efforts en soutenant des collègues en difficulté.
• De renforcer la solidarité entre agents.
L’administration doit entendre les agents : si elle prône la solidarité avec le don de jours, qu’elle commence par montrer l’exemple en donnant un sens aux heures excédentaires. Parce qu’à défaut de reconnaissance, ce sont les agents qui continuent à offrir du temps… gratuitement !
