Pas de revalorisation du SMIC au 1er janvier 2025, pas d’augmentation de la valeur du point d’indice : pour les agents publics, l’immobilisme se prolonge.
Une situation figée malgré l’inflation
Le SMIC, habituellement réévalué chaque 1er janvier, a été augmenté exceptionnellement au 1er novembre 2024 en raison de la hausse des prix.
Il atteint désormais 1 801,80 € brut par mois (soit 11,88 € brut de l’heure).
En conséquence, aucune nouvelle revalorisation n’est prévue pour janvier 2025.
Du côté des agents publics, le minimum de traitement reste fixé à l’Indice Majoré (IM) 366, équivalent à 1 801,74 €.
Résultat ? Les agents concernés doivent toucher une indemnité différentielle de… 6 centimes par mois.
De plus, la valeur du point d’indice, utilisée pour calculer la rémunération dans la fonction publique, demeure gelée à 4,92278 € depuis juillet 2023.
Une stagnation qui pèse lourd sur le pouvoir d’achat des agents dans un contexte d’inflation persistante.
Consultez votre grille indiciaire 2025 CASVP en fonction de votre catégorie, corps ou emploi, en cliquant ICI.
Les grilles sont classées par catégorie hiérarchique pour une recherche rapide.
Les grilles indiciaires sont décomposées ainsi :
- Grade : Échelon, échelon spécial selon votre situation.
- Indice brut de rémunération : (jusqu’à 1027) et hors échelle,
- Indice majoré : En référence avec la grille de concordance modifiée par le décret du 28 juin 2023.
- Durée d’avancement : Les délais entre chaque échelon.
- Montant du traitement brut et de l’indemnité de résidence,…
En l’absence de loi de finances pour 2025, certaines mesures fiscales temporaires ont expiré le 31 décembre 2024.

Parmi elles, la prise en charge par l’employeur de jusqu’à 75 % des frais de transport, qui avait été introduite à titre expérimental, n’a pas été reconduite. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2025, cette prise en charge est revenue au taux légal obligatoire de 50 %. Cela signifie que les employeurs ne sont plus tenus de couvrir une part plus importante des frais de transport, sauf s’ils le souhaitent, mais cette part supplémentaire est désormais soumise à cotisations sociales.
Un gouvernement attendu sur les revendications
Laurent Marcangeli, nommé ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification le 23 décembre 2024, succède à Guillaume Kasbarian après seulement dix semaines en poste.
Les agents publics attendent désormais des réponses à des sujets en suspens depuis des mois :
- Revalorisation des rémunérations : fin du gel du point d’indice.
- Reconduction de la GIPA : suppression injustifiée en 2024.
- Conditions d’arrêt maladie : non à l’allongement des jours de carence et à la baisse de l’indemnisation.
- Dialogue social : relance des négociations sur les carrières et les conditions de travail.
Ces sujets sont d’autant plus pressants que 2024 a été marquée par une série de reculs sociaux et des arbitrages budgétaires pénalisants pour les agents publics.
L’UNSA appelle le nouveau ministre à agir dès maintenant pour :
- Mettre fin au gel du point d’indice et revaloriser les carrières.
- Garantir le pouvoir d’achat des agents publics, qui subissent de plein fouet l’inflation.
- Renforcer les droits sociaux, notamment sur les arrêts maladie et la protection sociale complémentaire.
L’UNSA reste mobilisée pour que 2025 marque un tournant dans la reconnaissance des agents publics. Les employeurs doivent enfin respecter leur engagement envers ceux qui font vivre les services publics.

