L’UNSA répond sans détour : non. Son discours est en contradiction avec les faits. D’un côté, elle prône la justesse, l’équité et la reconnaissance du travail. De l’autre, les agents constatent année après année des écarts de primes injustifiés, même entre collègues aux parcours et compétences comparables.
Un constat amer
L’UNSA, comme d’autres syndicats, reçoit de nombreux messages d’agents exprimant leur incompréhension et leur mécontentement quant au niveau des augmentations, voire à leur absence.
Pourtant, l’administration aurait tout intérêt à expliquer sa politique indemnitaire : privilégie-t-elle une fonction spécifique ? Une catégorie de métiers ? Favorise-t-elle l’attractivité en valorisant les nouveaux agents?…
… Mais la réalité est tout autre.
Certains établissements affirment que « l’enveloppe des primes a baissé » pour justifier une absence d’augmentation, voire une baisse du montant du CIA,
Alors que la Ville de Paris a annoncé pourtant une hausse en 2024 de l’enveloppe des primes de 4,5 % pour les agents de catégorie A et de 5 % pour les B et C. Comment justifier cette incohérence ?
Un manque de transparence qui alimente la défiance
L’UNSA demande à l’administration d’assumer ses choix et d’en informer clairement les agents comme les syndicats.
Ces derniers doivent pouvoir évaluer et se prononcer en connaissance de cause.
Pire encore, ce flou nourrit la suspicion.
L’inertie de la Direction renforce un climat de défiance, nuisant à la motivation des agents et à l’esprit d’équipe.
Les cadres intermédiaires se retrouvent en porte-à-faux : accusés parfois de favoritisme par leurs équipes, ils ne sont pourtant pas toujours suivis dans leurs préconisations, ce qui fragilise leur crédibilité.
La prime à la tête du client, une stratégie RH ?
L’UNSA déplore que le CIA et l’IFSE puissent de plus en plus ressembler à des sanctions déguisées ou à du favoritisme.
Peu ou pas d’augmentation pour certains, des hausses très significatives pour d’autres…
Sans aucune explication écrite justifiant la cohérence de ces choix.
Aucune procédure claire ne permet à l’agent de contester le montant de sa prime ou d’effectuer un recours.
L’administration propose simplement un entretien avec la direction de l’établissement et le cadre hiérarchique.
Quel intérêt, quand tout est déjà décidé ?
Et que faire si le cadre lui-même est en désaccord avec les décisions imposées ?
Un flou organisé pour mieux se défausser
Ce manque de transparence conduit à un jeu de renvoi de responsabilité entre les échelons hiérarchiques :
Chacun se défausse sur un niveau supérieur ou inférieur.
Face au silence de l’administration, exigeons le respect et l’équité ! L’UNSA invite les agents à demander par écrit des explications sur le calcul de leur prime. En cas de besoin, contactez-nous. Les agents ont le droit de connaître les critères appliqués pour l’attribution des primes. Refuser cette transparence, c’est accepter que le fait du prince puisse servir de référence pour évaluer les agents, alors même que la DSOL défend les droits des usagers. Quel cynisme !
