Depuis janvier 2024, l’UNSA ainsi que des directeurs d’EHPAD ont interpellé l’administration du CASVP sur la suppression des repos supplémentaires (RS) pour les aides-soignants et infirmiers travaillant de nuit la veille et pendant les jours fériés, malgré 7 heures de travail effectuées sur le jour férié. Cette décision, imposée sans concertation ni explication claire, a suscité un mécontentement légitime parmi les agents. Après plus d’un an, les réponses de l’administration demeurent insuffisantes.
Un manque de transparence et des réponses insatisfaisantes
L’administration invoque une « mise en conformité » avec la réglementation de la fonction publique territoriale pour justifier cette suppression.
Jusqu’au 1er janvier 2024, les agents bénéficiaient d’un RS lorsqu’ils embauchaient la veille d’un jour férié, puisqu’ils effectuaient 7 heures de travail sur le jour férié, en raison d’un paramétrage inspiré des règles hospitalières.
Désormais, seuls les agents embauchant directement un jour férié peuvent prétendre à ce RS.
Cette suppression a été décidée sans concertation ni explications convaincantes.
Les réponses de l’administration éludent soigneusement l’essentiel : les effets concrets de cette suppression sur les conditions de travail et l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle des agents de nuit, déjà soumis à des contraintes importantes.
Cette mesure semble d’autant plus incompréhensible qu’elle pénalise ceux qui assurent la continuité du service public dans des conditions exigeantes, comme l’UNSA n’a cessé de le rappeler à notre administration.
Une compensation dérisoire et des droits réduits
L’administration tente de justifier cette suppression par le maintien d’une indemnisation pour les heures fériées, mais cette indemnité ne compense en rien la perte d’un RS.
Les agents de nuit, qui travaillent déjà dans des conditions difficiles, voient leurs droits réduits sans qu’aucune contrepartie sérieuse ne soit proposée.
Un prétexte douteux pour supprimer un droit acquis
Prétendre que l’attribution des RS relevait d’une « erreur de paramétrage » laisse perplexe.
Pourquoi cette prétendue irrégularité a-t-elle perduré des années sans que personne ne s’en inquiète ? Pourquoi une correction aussi soudaine, sans aménagement ni transition, au mépris des agents concernés ?
L’UNSA CASVP exige l’ouverture d’une discussion sans délai. Il est indispensable d’envisager des solutions respectueuses des conditions de travail des agents de nuit. Une compensation digne de ce nom doit être mise sur la table : soit par un aménagement des plannings, soit par une revalorisation des indemnités. Les agents méritent des réponses claires et des mesures justes, pas des suppressions arbitraires décidées dans le plus grand flou.
D’AUTANT PLUS QUE LES AGENTS ATTENDENT TOUJOURS LA MISE EN ŒUVRE DES NOUVELLES INDEMNITÉS POUR LE TRAVAIL DE NUIT, DES DIMANCHES ET DES JOURS FÉRIÉS ! Alors que la fonction publique hospitalière bénéficie depuis le 1er janvier 2024 d’une revalorisation des indemnités pour le travail de nuit et les jours fériés, nos collègues restent dans l’attente d’une décision.
L’UNSA CASVP reste pleinement mobilisée pour obtenir enfin une reconnaissance et une juste valorisation du travail de nuit pour tous les agents concernés.
