EPS, RÉFORME DE L’AMÉLIORATION DU PARCOURS DE LA PERSONNE ACCUEILLIE : PLATEFORME REVENDICATIVE UNSA

La réforme en cours vise à améliorer le parcours des personnes accueillies dans les EPS. Cependant, elle ne peut réussir qu’à condition que les moyens nécessaires soient mis en place pour assurer la continuité du service public et de bonnes conditions de travail pour les agents. L’UNSA CASVP rappelle que ces transformations ne doivent pas se faire au détriment des professionnels de terrain ni sans une réelle concertation. Nous revendiquons des engagements clairs et des garanties concrètes sur plusieurs points fondamentaux.

  • 1. Un indispensable fondamental, un préalable indiscutable : des moyens logistiques garantis

      La continuité du service public repose sur des moyens matériels essentiels : ordinateurs, SSI, périphériques, papiers, téléphonie, fournitures, etc.

      Les renouvellements de marché ne doivent pas impacter les conditions de travail.

      • 2. Des moyens matériels et techniques suffisants, des procédures simplifiées

      L’accès aux aides financières, aux moyens d’hébergement, aux budgets d’actions collectives etc. doit être facilité et cohérent avec les attentes de la Ville-Métropole.

      Des procédures trop complexes freinent les agents, aggravent le non-recours et découragent les usagers. La simplification des dispositifs  est un préalable indispensable.

      • 3. Une estimation chiffrée des conséquences de la réforme sur les charges de travail

      Le report de charges du public PSA vers les EPS doit être évalué avec précision.

      Des moyens humains, techniques et matériels (dont les locaux adaptés) doivent être prévus pour garantir un accueil et un accompagnement de qualité. L’impréparation de la Direction ne doit pas être une charge supplémentaire pour les agents.

      • 4. Des moyens humains à la hauteur des enjeux

      La reconnaissance des agents passe par des formations adéquates, une rémunération à la hauteur et l’accès aux fonctions et corps dédiés sans attendre des années.

      Les agents non intéressés par le projet doivent être accompagnés vers un nouveau poste de manière bienveillante.

      Une politique de ressources humaines au coup par coup est inacceptable.

      • 5. Une gestion transparente des transferts de postes entre sous-directions

      Le transfert de postes (ex : SDILE vers SDT comme cela est prévu prochainement) ne doit pas être une simple variable d’ajustement sans considérer l’ensemble des enjeux.

      Les agents, même motivés, ne doivent pas subir les stratégies fluctuantes de la Direction sans être pleinement associés.

      Cela engage la qualité du service public et prévient les risques psychosociaux.

      • 6. Une vision globale et claire des réformes

      Les projets en cours (PSA, EPS,   RSA, ASE…) s’inscrivent dans une logique plus large.

      Leur compartimentation empêche une compréhension cohérente, désoriente les agents et fausse les avis syndicaux.

      Les agents et leurs représentants doivent disposer d’une vision d’ensemble des orientations politiques et de leurs impacts sur les missions et les conditions de travail.

      Sortir de l’infantilisation du dialogue social. Il est urgent de redonner la parole aux agents de terrain et de les accompagner dans l’appréhension des réformes. La réussite d’un projet ne repose pas uniquement sur une idée. A défaut, c’est l’échec et des souffrances inutiles. Pour l’heure, le compte est loin d’y être.