REVALORISATION DU TRAVAIL DE NUIT ET DES WEEK-ENDS : UN REFUS D’AGIR QUI NE TROMPE PERSONNE

Le 13 mars, les syndicats ont reçu, via notre SRH, la réponse officielle de l’ARS confirmant que les agents du CASVP sont exclus du décret du 22 décembre 2023 sur la revalorisation de l’indemnité horaire du travail de nuit (IHTN) et de l’indemnité forfaitaire pour travail des dimanches et jours fériés (IDJF) applicable dans la fonction publique hospitalière.

Sans surprise, l’ARS justifie cette exclusion par une disposition réglementaire propre aux établissements rattachés au CASVP.

Une inégalité manifeste qui pénalise nos collègues, alors que d’autres agents bénéficient de cette revalorisation depuis janvier 2024.

Un écran de fumée pour masquer une inaction assumée

Notre employeur annonce une relance de Mme. Levieux, Adjointe à la Maire de Paris en charge des seniors, auprès du ministère.

Mais cette démarche ne masque pas l’essentiel : la Ville et le CASVP ont toute latitude pour appliquer ces revalorisations dès maintenant.

Une note officielle de la DGCL le rappelle : les collectivités territoriales peuvent mettre en place ces indemnités par une simple délibération.

  • Le cadre réglementaire existe.
  • D’autres collectivités l’ont déjà fait.
  • Seule manque la volonté politique.

En renvoyant la question vers l’État, l’administration entretient une attente dont elle sait pertinemment qu’elle ne débouchera sur rien à court terme.

Un moyen de temporiser, en espérant que la revendication s’essouffle.

Une absence de réponse qui ne trompe personne

À plusieurs reprises, l’UNSA a demandé un engagement clair.

La seule réponse ? Une nouvelle saisine du ministère, comme si ce renvoi était la seule issue possible.

Ce n’est pas une impossibilité technique, c’est un choix.

Un moyen d’enterrer le sujet tout en feignant d’agir. Près d’un an sans avancer.

Le travail de nuit et du week-end mérite reconnaissance

Horaires décalés, fatigue accrue, vie personnelle impactée : ces contraintes ont justifié une revalorisation dans la fonction publique hospitalière.

Pourquoi le CASVP refuse-t-il d’accorder la même reconnaissance ?

La période COVID, où leur engagement était salué, semble bien loin.

L’attractivité n’est plus une priorité, leur dévouement plus une évidence pour l’administration.

Malgré les engagements affichés sur la nécessité de veiller à ce secteur, la nuit a disparu des priorités.

Trop peu nombreux pour peser, ces agents restent hors du champ d’attention d’une administration qui nous a déjà confié n’agir que lorsque la situation devient critique.

Faut-il toujours attendre une crise majeure pour réagir ?

L’UNSA CASVP exige une décision immédiate. IL N’Y A PAS D’IMPOSSIBILITÉ RÈGLEMENTAIRE, JUSTE UN MANQUE DE VOLONTÉ.