Depuis plusieurs mois, la question de l’extension de la prime Ségur revient régulièrement dans l’actualité sociale. En ce début d’année 2025, alors que les discussions budgétaires sont en cours, la question mérite d’être posée de nouveau avec force. Le principe est simple : élargir les revalorisations salariales issues du Ségur de la santé à des agents qui, sans relever directement des hôpitaux, travaillent dans le secteur médico-social ou social, public comme privé.
L’arrêté du 25 juin 2024 a permis une extension de cette prime aux salariés du secteur privé non lucratif.
Mais du côté des agents publics, et en particulier dans les collectivités territoriales, comme au CASVP, rien n’a bougé.
Un décalage de plus en plus injustifiable
À missions comparables, les écarts de traitement perdurent.
Aujourd’hui encore, certains agents perçoivent la prime Ségur… et d’autres non.
Dans les EHPAD, les structures sociales, les services à domicile, les équipes sont confrontées à des différences de rémunération pour des fonctions identiques, au sein même du service public.
Ce décalage alimente le mal-être, accentue les départs, et nuit à l’attractivité.
Le CASVP, comme d’autres employeurs publics, peine à recruter sur des postes essentiels.
Le maintien d’une telle inégalité devient incompréhensible pour les agents.
Des discussions budgétaires en cours : ne rien lâcher
Le sujet de la prime Ségur revient dans certains échanges institutionnels, notamment à travers la question de son coût potentiel.
Rien n’est acté à ce jour, mais le moment est stratégique.
Si le nombre d’agents concernés était chiffré, l’estimation budgétaire d’une extension au CASVP pourrait être posée clairement dans le cadre du dialogue social.
L’UNSA continuera à porter la revendication d’une extension immédiate de la prime Ségur à tous les agents concernés. Aucune raison ne justifie qu’un agent public exerçant les mêmes missions qu’un autre soit exclu d’une revalorisation. Il en va de l’égalité de traitement, du respect du travail accompli, et de la cohérence du service public. En 2025, la mobilisation reste intacte.
