RÉMUNÉRATIONS : RIEN DE NOUVEAU POUR 2025

Prévu à l’agenda social, un premier groupe de travail sur les rémunérations des agents publics s’est tenu à la DGAFP (Direction générale de l’administration et de la fonction publique). Mais aucune mesure concrète n’en est sortie. Grilles indiciaires figées, point d’indice gelé, carrières bloquées : l’UNSA dénonce une situation critique et réclame des réponses urgentes. L’absence de revalorisation en 2024, si elle se prolongeait en 2025, confirmerait un désengagement durable de l’État envers ses agents.

Pouvoir d’achat en berne

Pour l’UNSA, la priorité des agents reste le pouvoir d’achat.

Ils subissent un décrochage de leur rémunération, à la fois par rapport à l’inflation (+14 % sur 2020-2024 selon l’INSEE), et par rapport à l’évolution des salaires dans le secteur privé.

Ce décrochage est constant depuis 2012 et s’est encore accentué depuis 2021.

Grilles compressées, carrières bloquées

Ce phénomène fragilise particulièrement les agents de catégories C et B, car la revalorisation des bas de grilles, imposée par les hausses du SMIC, entraîne un tassement général des grilles salariales.

Résultat : des carrières entières sans véritable progression.

Quelques exemples :

  • En catégorie B, une secrétaire administrative ou un technicien mettent plus de dix ans à dépasser les 2 000 € bruts.
  • En catégorie C, il faut 19 ans pour atteindre le dernier échelon du premier grade (adjoint administratif, agent d’exploitation…), avec seulement 104 € bruts d’écart sur toute la carrière, soit 4,92 € d’augmentation annuelle pendant les sept premières années !

Le point d’indice doit être revalorisé

Le point d’indice reste la base du traitement dans la fonction publique. Pour l’UNSA, il doit être réévalué régulièrement, au minimum pour suivre l’inflation. Il faut aussi rattraper les pertes accumulées (par exemple via l’attribution de points d’indice) et repenser en profondeur les grilles indiciaires.

L’UNSA demande :

  • La tenue d’un rendez-vous salarial en 2025, avec revalorisation du point d’indice, des autres composantes de la rémunération et rétablissement de la GIPA.
  • L’ouverture d’un chantier pluriannuel sur les carrières et rémunérations, avec un traitement prioritaire pour les filières les moins rémunérées (administrative, technique…), les plus féminisées, et dans les trois versants de la fonction publique.

Des promesses… sans moyens ?

La DGAFP semble prête à ouvrir ce chantier global et à travailler sur une simplification des règles de classement, afin de mieux reconnaître l’expérience lors du recrutement ou des promotions.

Il s’agit là d’une revendication de longue date de l’UNSA, en lien avec l’évolution des concours, des parcours professionnels et de l’accès à la titularisation, notamment pour les contractuels.

Mais à ce jour, aucun engagement budgétaire n’a été communiqué.

Rien non plus sur une mesure générale pour 2025 ou 2026.

Aucune hausse du point d’indice n’est annoncée.

Le 13 mai, faisons entendre collectivement notre exigence de reconnaissance.

Pour nos métiers, nos salaires, nos parcours.

Pour une Fonction publique respectée. Pour les agents. Pour les agentes.