ASTREINTES DES RESPONSABLES DE RÉSIDENCES AUTONOMIE : LA SOLIDARITÉ NE FAIT PAS UN CADRE

Ces derniers jours, plusieurs responsables de résidences autonomie (RAU) ont été sollicités en urgence pour assurer des astreintes téléphoniques hors de leur territoire d’affectation. Le territoire Sud (13ème et 14ème) puis la résidence La Boissière (Saint-Vrain dans l’Essonne) ont été concernés. Dans les deux cas, des agents se sont mobilisés pour garantir la continuité du service public. Mais à quel prix ?

Une mobilisation sans cadre clair

L’urgence organisationnelle ne peut justifier un recours improvisé et répété à des responsables RAU d’autres territoires, sans cadrage préalable.

Dans plusieurs situations récentes, les agents ont été contactés tardivement, sans ordre de mission, et ont dû intervenir dans des résidences qu’ils ne connaissent pas, sans disposer des protocoles en vigueur (urgence, transport, etc.).

Un flou hiérarchique problématique

Les responsables RAU relèvent de la Sous-direction des territoires (SDT), mais sont sollicités par le Service pour la Vie à Domicile (SVD), relevant de la Sous-direction de l’Autonomie (SDA).

Cette absence de clarification inter-directionnelle fragilise les agents et interroge leur couverture en cas d’incident, faute de rattachement hiérarchique ou de validation écrite.

Une pression qui devient coutumière

Les agents concernés l’ont dit clairement : cette pression récurrente, fondée sur la seule bonne volonté des collègues, ne peut devenir une norme.

Refuser une astreinte inter-territoires ne devrait pas exposer à un soupçon de désengagement.

Le volontariat, lorsqu’il est sollicité, doit être volontaire, encadré et reconnu.

Ce que nous demandons

L’UNSA demande l’ouverture rapide d’une discussion avec l’administration pour établir un cadre clair à ces mobilisations :

  • Une note de cadrage inter-directionnelle (SDT, SDA, + les MDS) sur l’organisation des astreintes inter-territoires ;
  • L’émission systématique d’un ordre de mission pour toute suppléance hors territoire ;
  • La transmission en amont des protocoles nécessaires à l’intervention ;
  • Une anticipation des besoins, reposant sur une répartition équitable et formalisée ;
  • Le respect du volontariat, sans pression ni injonction déguisée.

Nous saluons l’engagement des agents qui pallient les carences de l’organisation. Mais la solidarité n’est pas un cadre. À l’administration de prendre ses responsabilités en structurant durablement ces situations devenues trop fréquentes. Nous avons sollicité à ce titre un rendez-vous formel.