PARIS ADRESSE EN GRÈVE : LA VILLE ET LE CASVP DOIVENT NÉGOCIER, VITE !

Depuis plusieurs mois, les 12 agents de Paris Adresse, service du CASVP (Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris) chargé de la domiciliation des personnes sans domicile, exercent dans des conditions très dégradées.

Installés dans des locaux de La Poste, ils reçoivent sans interruption un public en grande précarité, dans un espace exigu, bruyant et poussiéreux, en travaux depuis l’été 2024. Les agents le disent eux-mêmes : « on a l’impression que le bâtiment va s’écrouler sur notre tête ». Les conditions de travail se sont encore détériorées avec l’apparition de nuisibles (rats, cafards), conséquence directe des travaux engagés. Paris adresse assure pourtant un service essentiel : c’est la porte d’entrée pour permettre à des gens déjà souvent stigmatisés d’accéder au minimum de droits que la législation permet.

En avril, l’UNSA-CASVP a déposé un droit d’alerte, ce qui a permis l’ouverture d’une procédure pour Danger Grave et Imminent (DGI).

Depuis, les deux organisations syndicales engagées dans le dossier ont participé à plusieurs réunions avec l’administration et ont porté les revendications des agents.

À ce jour, aucune réponse concrète n’a été apportée par la direction.

Les revendications sont claires :

  • une prime mensuelle de 140 € pour valoriser les fonctions ;
  • des améliorations concrètes de l’accueil et de la sécurité sur site ;
  • la reconnaissance de la pénibilité, en particulier pour les contractuels exclus du Ségur et de la NBI.

A la Ville de Paris, les précaires s’occupent des très pauvres

Les agents, en grande majorité contractuels et rémunérés à un niveau proche du SMIC, travaillent dans un service de première ligne. Leur engagement est constant. Ils méritent une reconnaissance à la hauteur de leur mission.

Malgré les alertes et les échanges engagés, la première réponse de la direction a été un refus global.

Le service est fermé depuis le 10 juillet. La grève se poursuivra à compter du 16 juillet si les revendications restent sans suite.

Faire grève dans un service tourné vers un public en grande difficulté n’est jamais une décision facile. Mais lorsque le dialogue social n’aboutit à rien, il ne reste pas d’autre choix.

La CGT et l’UNSA demandent l’ouverture immédiate de négociations sérieuses pour répondre aux revendications légitimes des agents de Paris Adresse.