En plein mois d’août, alors que nombre de citoyens sont en vacances, le gouvernement prépare une nouvelle ponction sur les patients. Des projets de décrets ont été transmis aux caisses d’assurance maladie pour doubler à la fois le montant et le plafond annuel des franchises médicales et des participations forfaitaires.
Un passage en force
Décider cela au cœur de l’été, sans concertation ni débat public, relève du passage en force.
En 2024, ces franchises avaient déjà été doublées, avec un discours prétendument « pédagogique ».
Comme si les patients choisissaient d’être malades ou de recourir à des soins…
Une mesure qui fait payer les malades
Ces augmentations n’ont pas réduit la consommation médicale.
Elles n’ont eu qu’un effet : alourdir la facture des patients.
Le projet actuel va encore plus loin :
• La franchise médicale passerait de 1 à 2 euros par boîte de médicament.
• Le plafond annuel de franchises médicales serait doublé, passant de 50 à 100 euros.
• La participation forfaitaire – par exemple pour les transports sanitaires– passerait de 8 à 16 euros par trajet,
Une ponction supplémentaire pour celles et ceux qui souffrent.
Une fausse « responsabilisation »
Parler de « responsabiliser les patients » est un discours cynique.
Faire payer celles et ceux qui n’ont pas choisi leur état de santé creuse encore les inégalités d’accès aux soins.
Des alternatives existent
Le financement de la Sécurité sociale ne doit pas reposer sur les malades.
D’autres leviers peuvent être mobilisés, en ciblant ce qui nuit réellement à la santé publique et génère des dépenses évitables.
Ce n’est pas aux malades de combler les déficits. Il faut mettre fin à cette logique punitive et ouvrir enfin un débat sur un financement juste et solidaire. L’UNSA demande le retrait immédiat de ces décrets et l’ouverture d’une véritable concertation.
