Chaque mois, des millions de femmes subissent douleurs intenses, migraines, malaises, vomissements ou fatigue extrême en raison de leurs règles. Ces symptômes impactent la vie professionnelle, sans être reconnus par un dispositif adapté.
L’Espagne l’a inscrit dans la loi. La France tarde encore. L’UNSA considère qu’il est temps d’avancer.
Un enjeu de santé au travail et d’égalité réelle
Les chiffres nationaux le confirment : une majorité de femmes estime que la santé menstruelle n’est pas suffisamment prise en compte dans les organisations.
Le congé menstruel recueille un soutien important, mais révèle aussi des clivages de genre et de génération :
• 56 % des femmes y sont favorables, contre 47 % des hommes.
• 85 % des 18-24 ans soutiennent la mesure, contre 41 % des 50-64 ans.
Pourtant, une majorité reconnaît qu’un congé menstruel améliorerait le bien-être au travail.
Les douleurs de règles restent un tabou persistant, alors qu’elles peuvent rendre une journée de travail impossible.
La position de l’UNSA
À plusieurs reprises, l’UNSA du CASVP s’est exprimée sur ce sujet : personne ne devrait avoir à choisir entre souffrir ou perdre une journée de rémunération.
Pour l’UNSA, il s’agit d’un véritable enjeu d’égalité professionnelle, qui concerne aussi la fonction publique parisienne.
Nous soutenons la création d’un congé menstruel inscrit dans la loi, répondant à trois principes clairs :
• un arrêt spécifique reconnu,
• pris en charge sans jour de carence,
• un dispositif confidentiel, respectueux de la dignité des personnes concernées.
L’UNSA a lancé une pétition nationale pour inscrire ce droit dans la loi. Plus de 5 000 personnes l’ont déjà signée. Cette démarche vise à faire entendre, auprès du gouvernement et du Parlement, la réalité des douleurs menstruelles et leur impact sur la vie professionnelle. Le congé menstruel ne doit plus être un tabou. Il doit devenir un droit. Pour signer la pétition : congemenstruel.fr

