Au 1er janvier 2026, le SMIC brut horaire sera revalorisé de 1,18 %, conformément au décret publié le 17 décembre 2025. Il passera ainsi de 11,88 € à 12,02 €, soit 1 823,03 € brut mensuel pour un temps complet de 35 heures, contre 1 801,80 € en 2025.
Un constat préoccupant : le SMIC dépasse le traitement minimum de la fonction publique
Dans le même temps, la valeur du point d’indice, utilisée pour calculer la rémunération des agents publics, reste gelée à 4,92278 € depuis juillet 2023.
Le traitement minimum indiciaire, fixé à l’indice majoré IM 366, demeure ainsi à 1 801,74 € brut mensuels pour un agent à temps complet.
Résultat : le SMIC devient supérieur au traitement minimum de la fonction publique.
Cet écart, même limité en apparence, pose un problème de principe et appelle une correction immédiate.
La mise en place d’une indemnité différentielle
Le principe est clair : aucun salarié ne peut être rémunéré en dessous du SMIC, qu’il relève du secteur privé ou du secteur public.
Conformément au décret n°91-769 du 2 août 1991, lorsque le traitement indiciaire ne permet pas d’atteindre le niveau du SMIC, une indemnité différentielle doit être versée afin de compenser la différence.
À compter du 1er janvier 2026, les agents rémunérés à l’indice majoré IM 366 devraient ainsi percevoir une indemnité différentielle de 21,29 € brut par mois.
Les montants par échelon sont les suivants :

Cette mesure concerne notamment :
- les agents de catégorie C1, échelons 1 (IM 366) à 5 (IM 370) ;
- les agents de catégorie C2, échelons 1 (IM 367) à 3 (IM 370).
Ces agents, situés sur les grilles les plus basses, sont directement impactés par le gel persistant de la valeur du point d’indice.
Une réponse strictement minimale
Cette indemnité différentielle permet uniquement de respecter le cadre légal, sans répondre à la perte de pouvoir d’achat subie par l’ensemble des agents publics.
L’UNSA regrette, une nouvelle fois, l’absence de toute mesure de revalorisation dans le projet de budget 2026.
L’UNSA Fonction Publique a écrit au Premier ministre afin d’ouvrir des discussions sur la rémunération des agents, alors que la dernière évolution indiciaire remonte au 1er janvier 2024.
L’UNSA revendique une réévaluation des grilles indiciaires dès le 1er janvier 2026, afin de garantir aux agents publics une rémunération au moins égale au SMIC, sans avoir recours à des dispositifs correctifs. L’UNSA reste mobilisée pour que 2026 marque un véritable changement dans la reconnaissance du travail des agents publics.
UNSA CASVP — la reconnaissance passe par la rémunération.
